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Gestion de l’entreprise

Facturer les indemnités kilométriques à un client

05.09.2025
Par
Arthur Lambert
Nos articles vous aident à simplifier la gestion de votre entreprise et gagner du temps.
“Puis-je facturer des Indemnités kilométriques IK à mon client ?

La question revient souvent. Entre barème kilométrique, forfait, TVA et justificatifs, les règles peuvent sembler floues. Bonne nouvelle : c’est possible, si c’est prévu au devis ou dans les CGV, et si vos frais de déplacement sont calculés et présentés correctement sur la facture.

Dans cette introduction, nous expliquons:

  • les conditions pour refacturer des frais de déplacement,
  • le calcul au réel ou via le barème kilométrique,
  • la TVA applicable selon les cas,
  • la présentation sur la facture et les pièces à conserver.

Objectif : sécuriser votre pratique, éviter les litiges et rester compétitif, tout en facturant clairement vos Indemnités kilométriques IK.

Qu'est-ce qu'une indemnité kilométrique ?

Une indemnité kilométrique (IK) est un remboursement effectué par une entreprise à un employé, un dirigeant ou un indépendant pour compenser l'utilisation de son véhicule personnel pour un déplacement professionnel. Les indemnités kilométriques servent à couvrir plusieurs dépenses engendrées par ces trajets professionnels : l’usure du véhicule, l’entretien, l’essence, l’assurance, et la dépréciation. L’IK n’est donc pas un salaire supplémentaire, mais bien un remboursement détaxé de frais réellement engagés selon un barème officiel. Selon le site Wiki, l’IK s’applique aux voitures, motos, scooters et parfois même aux vélos personnels, mais jamais aux véhicules immatriculés au nom de l’entreprise.

IK et déplacements professionnels : définitions et cadre

Les IK sont strictement réservées aux déplacements d’ordre professionnel. Cela veut dire que pour bénéficier des indemnités kilométriques, il faut effectuer un déplacement dans le cadre de son activité : rendez-vous client, mission chez un partenaire, visite sur un chantier, etc. Ne sont pas concernés les trajets domicile-travail, qui suivent d’autres règles et plafonds. Selon Factorial et Expensya, pour qu’un trajet soit considéré comme un déplacement professionnel, il doit être réalisé pour exécuter une tâche confiée par l’entreprise et ne doit pas représenter la routine quotidienne pour se rendre sur le lieu de travail.

Pour bénéficier de l’IK, il faut :

  • Utiliser un véhicule personnel (et non de fonction ou de société)
  • Voyager pour une mission validée par le supérieur ou contractualisée avec le client
  • Justifier la distance parcourue (adresse de départ, de destination, date, objet du trajet)

**cta**

Principes d'éligibilité pour facturer les IK

Pour facturer les indemnités kilométriques, il y a plusieurs règles à respecter. Un point essentiel est que le véhicule concerné doit être immatriculé au nom du professionnel (ou à son conjoint). Les IK ne sont pas applicables si le véhicule appartient à l’entreprise. Ensuite, les déplacements doivent être strictement liés à l’activité professionnelle, ce qui exclut, sauf dérogation, les trajets entre le domicile et le bureau.

Selon N2F et Qonto, pour être éligible au remboursement des IK, il faut :

  • Prouver le caractère professionnel du trajet (motif, client rencontré, distance, daté et signé)
  • Respecter le barème fiscal officiel ou celui prévu par contrat
  • Fournir une note détaillée et précise pour chaque trajet (certaines applications aident à automatiser cela)
  • Être en mesure de présenter, en cas de contrôle, toutes les informations justificatives (lieu, date, motif, km, véhicule utilisé)

Les IK sont ouvertes aux salariés, dirigeants, indépendants, micro-entrepreneurs… mais attention, chaque statut a ses propres contraintes et plafonds. Bien respecter ces critères permet d’éviter tout problème avec l’URSSAF et l’administration fiscale.

En résumé, les indemnités kilométriques sont un excellent outil de remboursement, mais elles doivent suivre un formalisme et des règles précises pour être acceptées et justifiées !

Cadre fiscal des indemnités kilométriques

Le cadre fiscal des indemnités kilométriques (IK) en 2025 reste proche de celui des années précédentes. Les indemnités kilométriques servent à rembourser les déplacements professionnels réalisés avec un véhicule personnel, sur la base d’un barème officiel publié chaque année par l’administration fiscale. Ce barème tient compte de la puissance fiscale du véhicule et du nombre de kilomètres parcourus.

Selon les informations du site officiel Service-public.fr et d’autres sources spécialisées comme L’Expert Comptable et Urssaf, le barème 2025 n’a pas été revalorisé par rapport à 2024. Cela veut dire que les montants remboursés au kilomètre restent stables. Les indemnités perçues selon ce barème sont exonérées d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales, à condition que les trajets soient réellement professionnels et justifiés.

À noter : en cas d’utilisation d’un véhicule électrique, une majoration peut s’appliquer au barème fiscal (généralement +20%). Le remboursement se fait toujours sur justification : carnet de bord, notes de frais ou factures détaillées.

Différence entre IK et autres frais professionnels

La différence entre les indemnités kilométriques et les autres frais professionnels est importante à connaître. Les IK concernent uniquement l’usage du véhicule personnel pour les besoins du travail, calculées en multipliant le nombre de kilomètres parcourus par le barème officiel. Elles sont prévues pour couvrir le carburant, l’usure du véhicule, l’entretien, l’assurance, etc.

Les autres frais professionnels regroupent des dépenses diverses liées à l’activité : repas, hôtels, péages, parking, matériel ou fournitures, par exemple. Contrairement aux IK, ces frais supplémentaires doivent souvent être justifiés avec une facture nominative et font l’objet d’un remboursement au réel (montant exact dépensé). La grande différence, c’est que les IK couvrent un forfait de dépenses liées au véhicule alors que les autres frais sont indemnisés séparément.

Par exemple : un déplacement pour aller voir un client peut donner droit à la fois aux IK pour le trajet en voiture personnelle, et à une prise en charge réelle sur justificatif des péages, parkings et repas.

Les métiers concernés par la facturation d’IK

Les métiers concernés par la facturation des indemnités kilométriques sont nombreux. Il s’agit en priorité de toutes les professions où les déplacements sont fréquents ou indispensables. Les salariés ou dirigeants qui utilisent leur véhicule personnel pour aller chez un client, sur un chantier, livrer un produit ou réaliser une intervention sont en première ligne.

Plus concrètement, cela touche :

  • Les commerciaux et consultants qui se rendent chez les clients
  • Les artisans et travailleurs du bâtiment sur plusieurs chantiers
  • Les professionnels de la santé, comme les infirmiers et aides à domicile
  • Les indépendants, auto-entrepreneurs et dirigeants qui se déplacent pour le compte de leur activité
  • Les salariés qui ne bénéficient pas d’un véhicule de service et doivent se servir de leur propre voiture

Attention : les trajets domicile-travail ne sont généralement pas concernés, sauf exception (travailleur indépendant sans lieu fixe, déplacement exceptionnel, etc.). Il est donc important d’analyser chaque situation pour déterminer si l’IK est applicable et dans quelles conditions.

Quand peut-on facturer des IK à un client ?

Facturer des indemnités kilométriques (IK) à un client est possible lorsqu'un déplacement professionnel est nécessaire dans le cadre de la mission confiée. Les IK servent à couvrir les frais réels liés à l’utilisation d’un véhicule personnel lors d'une prestation. En général, la facturation des IK est prévue dans les conditions commerciales ou le devis, et le client doit être informé dès le début. On facture souvent à partir de 20 km, mais rien n’empêche de facturer des frais dès le premier kilomètre, à condition que cela soit clairement annoncé à l’avance. Chaque situation doit être justifiée par un déplacement concret, professionnel, et validé par le client, par exemple pour un rendez-vous, une intervention technique ou une livraison (source : Qonto, N2F).

IK pour indépendants, salariés, dirigeants

Pour les indépendants, comme les auto-entrepreneurs ou freelances, les indemnités kilométriques sont facturables au client en supplément de la prestation, si elles sont prévues au contrat. Ils doivent utiliser leur véhicule personnel à des fins professionnelles, et justifier chaque déplacement.

Pour les salariés, la situation est différente. Si un salarié utilise son véhicule personnel dans le cadre de son travail, c’est l’employeur qui lui rembourse les IK selon le barème fiscal. Le salarié, sauf cas très particulier de refacturation, n’a pas à facturer directement le client.

Les dirigeants, notamment de sociétés (SASU, EURL, SARL), peuvent aussi bénéficier du remboursement d’IK lorsqu’ils utilisent leur propre véhicule. Ils doivent bien distinguer usage professionnel et usage personnel, conserver des justificatifs, et appliquer le barème officiel pour ne pas risquer de requalification en avantage en nature ou abus de frais (source : Blank, Assistant-juridique.fr).

IK et relation fournisseur-client : cas particuliers

Dans la relation fournisseur-client, certains cas particuliers peuvent exister. Par exemple, le fournisseur peut refacturer ses propres frais de déplacement s’il s’agit de réaliser une prestation chez le client, à condition que cela soit prévu au contrat.

Il peut y avoir des négociations spécifiques : certains clients refusent les frais de déplacement, ou demandent que le tarif soit tout compris (prestation + frais). D'autres acceptent un forfait par déplacement, ou une facturation au kilomètre sur justificatif. Il est donc essentiel de bien clarifier cette question en amont, via le devis ou les conditions générales de vente.

À noter aussi que les IK doivent concerner uniquement les trajets professionnels, jamais les déplacements domicile-travail (sauf disposition ou accord spécifique inscrit au contrat). En cas de sous-traitance, la refacturation des IK peut aussi se discuter d’un prestataire à un autre.

IK et micro-entrepreneurs : limites et obligations

Pour les micro-entrepreneurs, la facturation d’indemnités kilométriques est possible, mais elle obéit à plusieurs limites et obligations. Les IK doivent strictement correspondre à des déplacements professionnels et être indiqués sur la facture séparément de la prestation principale.

Attention aux plafonds du régime micro-entreprise : les IK facturés s’ajoutent au chiffre d’affaires déclaré, et peuvent faire basculer le micro-entrepreneur au-dessus des seuils annuels (37 500 € pour les prestations de services, 85 000 € pour la vente de biens en 2025). De plus, ils sont soumis à cotisations sociales et potentiellement à la TVA si le seuil de franchise est dépassé.

Enfin, pour rester conforme, le micro-entrepreneur doit conserver tous les justificatifs (carnet de bord, dates, distances, objet du déplacement) et ne pas surévaluer les distances parcourues. Il doit également s’assurer que le client a accepté la refacturation des frais avant toute intervention (sources : impots.gouv.fr, Bpifrance, lamicrobyflo.fr).

Pour toutes ces situations, la transparence et la clarté lors de l’établissement du devis ou du contrat sont indispensables pour éviter tout désaccord avec le client.

Méthodes de calcul des indemnités kilométriques

Barème fiscal 2025 : présentation et nouveautés

Le barème fiscal 2025 pour les indemnités kilométriques reste identique à celui de l’année précédente. Ce barème, fixé par l’administration fiscale, permet de calculer facilement le montant remboursé ou déduit en fonction du nombre de kilomètres parcourus et de la puissance fiscale du véhicule.

Ce barème prend en compte l’amortissement du véhicule, le carburant, l’assurance, l’entretien, les réparations et les frais divers. Il diffère selon le type de véhicule (voiture, deux-roues, vélo…), la puissance fiscale (CV) et le nombre annuel de kilomètres parcourus professionnellement.

Depuis 2021, une majoration de 20 % est accordée pour les véhicules 100 % électriques. Pour connaître précisément votre montant, il existe des simulateurs pratiques en ligne.

Voitures (essence, diesel, hybride)

Pour les voitures thermiques ou hybrides, le barème fiscal applique des formules différentes selon la puissance fiscale du véhicule (nombre de CV) :

Puissance fiscale (CV)Jusqu’à 3 000 km3 001 à 6 000 kmPlus de 6 000 km3 CV et moinsd × 0,529 €(d × 0,316 €) + 1 065 €d × 0,370 €4 CVd × 0,606 €(d × 0,340 €) + 1 330 €d × 0,407 €5 CVd × 0,636 €(d × 0,357 €) + 1 395 €d × 0,427 €6 CVd × 0,665 €(d × 0,374 €) + 1 457 €d × 0,447 €7 CV et plusd × 0,697 €(d × 0,394 €) + 1 515 €d × 0,470 €

Véhicules électriques (majoration)

Pour les véhicules 100 % électriques, le barème 2025 s’applique avec une majoration de 20 %. Par exemple, si votre calcul donne 1 000 € d’indemnités pour un véhicule essence de 4 CV, il passe automatiquement à 1 200 € si c’est un modèle électrique. C’est une belle incitation à rouler vert !

Deux-roues, cyclomoteurs et vélos

Pour les motos et scooters, le barème est aussi spécifique, selon la puissance du deux-roues :

  • Pour un scooter de moins de 50 cm³ : montant fixe par kilomètre.
  • Pour une moto de plus de 50 cm³ : barème progressif selon le kilométrage.
  • Depuis 2022, un barème dédié existe également pour les vélos (notamment pour le “forfait mobilités durables”), prenant par exemple en compte 0,25 €/km, mais il varie selon la convention collective ou le contexte.

Calcul au forfait vs. barème fiscal

Le calcul des indemnités kilométriques peut se faire soit au forfait, soit via le barème fiscal :

  • Le forfait consiste à appliquer directement un montant fixe accordé par l’employeur ou un accord collectif. Cela reste rare en France et souvent limité à certaines situations ou conventions.
  • Le barème fiscal est le plus utilisé : il permet au salarié, indépendant ou dirigeant, de justifier ses frais auprès de l’administration fiscale et de bénéficier d’une déduction automatique, sans avoir à conserver tous les justificatifs de dépenses.

Calcul au réel : frais déductibles et non déductibles

Le calcul au réel consiste à déduire l’ensemble des dépenses réelles liées à l’utilisation du véhicule : carburant, entretien, assurance, réparations, intérêts sur crédit auto, mais aussi les frais de stationnement et de péage. Par contre, la décote du véhicule peut être limitée.

  • Frais déductibles : carburant, huile, entretien, réparations, pneumatiques, assurance, intérêts d’emprunt, frais de garage.
  • Frais non déductibles : amendes, frais personnels, trajets privés, dépenses déjà remboursées par l’employeur.

Ce mode de calcul doit être justifié ligne par ligne avec preuves à l’appui (factures, tickets, etc.). Il peut être intéressant pour ceux qui roulent peu ou qui ont des véhicules très gourmands.

Exemples de calcul et simulateurs en ligne

Pour faciliter le calcul, plusieurs simulateurs officiels existent :

Exemple : Vous parcourez 4 600 km par an avec une voiture de 5 CV (essence).

  • Base barème : (4 600 x 0,357) + 1 395 = 3 038,20 €

Exemple pour un véhicule électrique : Même utilisation, mais véhicule électrique :

  • Majoration : 3 038,20 € x 1,20 = 3 645,84 €

Grâce à ces outils, il est simple d’optimiser ses remboursements et d’éviter les erreurs lors de votre déclaration fiscale ou demande de remboursement à un client.
À retenir : pour chaque mode de calcul, conservez bien tous vos justificatifs et pensez à comparer les options chaque année selon votre situation professionnelle.

Justificatifs et documentation obligatoire

Pour facturer des indemnités kilométriques (IK) à un client, il est essentiel de conserver des justificatifs précis. Selon les sources majeures comme Expert-Comptable-TPE, Qonto, et Indy, vous devez fournir :

  • La date du trajet
  • L’adresse de départ et d’arrivée
  • Le nombre exact de kilomètres parcourus
  • Le motif du déplacement (visite client, chantier, rendez-vous, etc.)
  • Le mode de transport (voiture, moto, vélo…)

En plus de cela, gardez les factures liées au carburant, à l’entretien ou à la réparation du véhicule utilisé, les tickets de péage ou de parking, ainsi que le relevé détaillé du compteur kilométrique. Ces documents sont exigés en cas de contrôle fiscal ou social, et doivent être gardés plusieurs années.

Pour la déclaration au réel, chaque dépense doit être prouvée. Un registre du kilométrage ou des notes de frais validées sont aussi utiles pour démontrer l'usage professionnel du véhicule.

Comment présenter les IK sur une facture ?

Les IK doivent apparaître de manière transparente sur vos factures. Vous pouvez ajouter une ligne spécifique intitulée « Indemnités kilométriques » ou « Frais de déplacement » avec le détail suivant :

  • Le nombre de kilomètres refacturés
  • Le tarif unitaire appliqué (souvent basé sur le barème fiscal ou un forfait négocié)
  • Le trajet concerné (exemple : Paris – Lyon – Paris)
  • Le montant total

N'oubliez pas d’ajouter le détail dans le bas de la facture, surtout si plusieurs déplacements sont facturés. Le but est d’être transparent pour sécuriser la relation client et répondre aux exigences comptables.

TVA applicable sur les IK : cas de figure

La question de la TVA sur les IK est délicate. En règle générale, lorsque vous refacturez des frais de déplacement à votre client (hors débours), les IK sont soumises à la même TVA que la prestation principale (souvent 20 %), et vous devez donc collecter la TVA sur ces montants si vous êtes assujetti.

Par contre, s’il s’agit d’un débours (voir plus bas), les IK ne sont pas soumises à TVA car la facture d’origine est au nom du client. Si l’IK est due à un salarié (et non refacturée), il n’y a aucune TVA ; le remboursement est net de taxe.

Enfin, pour la récupération de la TVA sur le carburant, elle dépend du type de véhicule, du carburant utilisé, et de l’usage professionnel réel.

Intégration au devis et acceptation par le client

Il est vivement conseillé d’indiquer les IK dès l’étape du devis. Ajoutez une ligne spécifique « Frais de déplacement » ou « IK » dans votre devis, avec une estimation ou les modalités de calcul (barème, forfait, zone…).

Cette mention permet au client d’être informé à l’avance et d’accepter en toute connaissance de cause. En cas de frais réels supérieurs, il est possible de faire un avenant au devis, mais il faut l’accord écrit du client. Cette bonne pratique évite les litiges, protège la relation commerciale et montre votre professionnalisme.

Si aucune mention n’apparaît sur le devis, la facturation d'IK pourra être refusée par le client.

Particularités pour les notes de débours

Une note de débours concerne des frais avancés pour le compte du client, et non pour votre entreprise. L’indemnité kilométrique peut difficilement passer en débours, sauf si, par exemple, vous achetez un billet de train au nom du client. Dans ce cas, vous refacturez le coût exact sans majoration ni TVA, et c’est le client qui récupère la TVA s’il y en a.

À noter, pour un micro-entrepreneur, les IK ne peuvent pas être refacturées en débours. En revanche, pour une entreprise classique, cela est envisageable uniquement si toutes les règles de l’avance pour compte du client sont strictement respectées.

En résumé : bien distinguer une note de frais (IK professionnelle pour soi, soumise à TVA lors de la refacturation) et une note de débours (avancée pour le client, pas de marge, pas de TVA). Les cas de débours sont rares pour les IK, mais ils existent dans certaines missions spécifiques.

Cette partie de la procédure est essentielle pour éviter tout risque de redressement fiscal ou de litige client.

Tenue d’un registre kilométrique : comment et pourquoi ?

La tenue d’un registre kilométrique est une étape essentielle pour justifier le remboursement des indemnités kilométriques (IK). En 2025, les exigences n’ont pas changé : toute personne souhaitant se faire rembourser ou déduire des IK doit prouver précisément ses déplacements professionnels. Le registre doit détailler chaque trajet : date, lieu de départ, destination, nombre de kilomètres parcourus, motif du déplacement, et identité du véhicule utilisé.

Pourquoi est-ce important ? D’abord, cela prouve le caractère professionnel des trajets lors d’un contrôle URSSAF ou fiscal. Un registre bien tenu limite les risques de redressement et garantit la conformité aux règles. Enfin, il offre un suivi complet des déplacements et aide à optimiser la gestion des frais.

Outils et applications pour gérer les IK

Les outils et applications de gestion d’indemnités kilométriques facilitent aujourd’hui la vie des entrepreneurs, indépendants et salariés ! En 2025, plusieurs solutions sont recommandées par les professionnels : Indy, Spendesk, N2F, Jenji, Evoliz, ONexpense, Cegid Notilus, Cleemy, Rydoo, Expensya. Ces logiciels permettent de saisir les trajets, de gérer les pièces justificatives et de générer automatiquement des notes de frais conformes.

Certaines applications gratuites comme Zoho Expense, Izyfrais ou IK-Generator existent pour des besoins simples. Plusieurs solutions calculent même les IK selon le barème officiel, aident à archiver les justificatifs en format numérique, et garantissent une centralisation efficace des données. Choisir le bon outil, c’est gagner du temps, éviter les erreurs et rester serein lors d’un contrôle.

Archivage des justificatifs et contrôle URSSAF/fiscal

L’archivage des justificatifs d’indemnités kilométriques est une obligation légale pour toutes les entreprises et indépendants en France. Tous les documents liés aux IK (registre, notes de frais, factures, carte grise…) doivent être conservés pendant au moins 3 ans, voire parfois jusqu’à 6 ou 10 ans pour la comptabilité et la fiscalité.

En cas de contrôle URSSAF ou fiscal, vous devez présenter : le registre détaillé des trajets, les motifs professionnels des déplacements, et tout justificatif associé. Les justificatifs peuvent être archivés sur support papier ou numérique. La dématérialisation, acceptée par l’administration, permet de simplifier la gestion et d’éviter les pertes. Attention, produire des pièces incomplètes ou imprécises expose à de lourds redressements.

En résumé : tenir un registre rigoureux, utiliser des outils fiables, et bien archiver chaque justificatif sont les réflexes incontournables pour sécuriser la gestion des IK !

Obligations comptables et impacts sur l’entreprise

Enregistrement des IK en comptabilité

Enregistrement des indemnités kilométriques (IK) en comptabilité demande de la rigueur. Pour chaque déplacement remboursé, il faut bien distinguer la nature du trajet et son lien avec l’activité professionnelle. Les IK doivent être comptabilisés sur un compte spécifique de charges, généralement le compte "6251 – Voyages et déplacements". Il faut joindre les justificatifs : note de frais détaillant la date, l’objet, le lieu du déplacement ainsi que le nombre de kilomètres parcourus.

Pour les entreprises, la bonne comptabilisation garantit la conformité fiscale. En cas de contrôle, l'URSSAF ou l'administration fiscale peut demander à vérifier le détail des kilomètres. Il est donc crucial de tenir un registre précis et d’enregistrer chaque indemnité de façon régulière.

Impact sur le chiffre d’affaires et la trésorerie

Impact sur le chiffre d’affaires et la trésorerie est un point clé lors du recours aux IK. Les indemnités kilométriques ne sont pas comptées dans le chiffre d’affaires pour les entreprises et les micro-entrepreneurs. Elles représentent des remboursements de frais professionnels, donc non soumis à la TVA sur la facture du chiffre d’affaires, sauf situation particulière.

Cependant, le remboursement des IK influence la trésorerie. Si l’entreprise avance ces montants à ses salariés ou dirigeants, cela entraîne une sortie de trésorerie immédiate. Il faut donc anticiper pour éviter une tension de trésorerie, surtout si les déplacements sont fréquents ou de longue distance. A l’inverse, si les IK sont facturées directement au client, il est important de définir le mode et le délai de remboursement pour limiter l'impact financier.

Limites, plafonds et exonérations sociales/fiscales

Limites, plafonds et exonérations sociales et fiscales sont à respecter pour rester dans la légalité. Le montant remboursé doit correspondre strictement aux barèmes établis chaque année par l’administration fiscale, en fonction du type de véhicule et du nombre de kilomètres parcourus.

  • Si les remboursements dépassent le barème, la part excédentaire sera considérée comme un avantage en nature, donc soumise à cotisations sociales et imposable.
  • Pour les micro-entrepreneurs, seules les IK remboursées selon le barème sont exonérées de charges, à condition de respecter toutes les conditions (justificatifs, réalité du déplacement, etc.).

Cas d’exclusion ou de refus de remboursement par le client

Cas d’exclusion ou de refus de remboursement par le client sont assez fréquents. Certains clients peuvent refuser la prise en charge des IK, surtout si la convention de mission ou le devis ne mentionne pas clairement cette possibilité. Il est donc essentiel d’informer le client à l’avance et d’obtenir son accord écrit pour éviter tout litige.

Si l’activité est localisée chez le client et sans déplacements supplémentaires pour la mission, la demande de remboursement d’IK pourra être refusée. De même, les trajets domicile-travail ne sont généralement pas éligibles, sauf exception expressément prévue au contrat.

Enfin, il est recommandé de toujours préciser le mode de facturation, le barème applicable et les conditions de remboursement dans les documents contractuels afin d’éviter tout malentendu et de protéger la relation commerciale.

Points de vigilance et erreurs à éviter

Mauvaise affectation des trajets privés/professionnels

Mauvaise affectation des trajets est l’une des erreurs les plus courantes lors de la facturation des indemnités kilométriques (IK). Il faut impérativement distinguer les déplacements strictement professionnels (rendez-vous clients, chantiers, formations...) des trajets personnels. Les trajets entre le domicile et le lieu de travail habituel ne sont pas considérés comme professionnels dans la majorité des cas, sauf exceptions précises (ex : multi-sites). L’URSSAF comme l’administration fiscale peuvent sanctionner tout mélange, ce qui expose à un redressement ou au refus de remboursement.

Pour éviter ce piège, il est conseillé de tenir un registre détaillé, notant la date, le motif et l’adresse de chaque déplacement professionnel. En cas de doute sur la nature d’un trajet, mieux vaut demander l’avis d’un conseiller ou l’indiquer avec transparence au client.

Non-respect des barèmes ou du formalisme

Non-respect des barèmes en vigueur expose à des régularisations fiscales ou sociales. Les barèmes officiels sont publiés par l’administration chaque année et prennent en compte la puissance fiscale du véhicule, la nature du carburant et la distance réellement parcourue. Utiliser un barème obsolète, surévaluer la distance, ou négliger les justificatifs, ce sont des pratiques risquées.

Le formalisme impose de fournir des justificatifs détaillés : motif du déplacement, distance exacte, adresse de départ et d’arrivée, date. Oublier un de ces éléments ou accepter des notes de frais incomplètes prive l’entreprise ou le professionnel du droit à la déduction et peut entraîner un refus de remboursement de la part du client ou de l’employeur.

Astuce : Utiliser un tableau de suivi ou une application spécialisée aide à garantir la conformité et à archiver facilement les preuves requises.

Surfacturation ou frais injustifiés

Surfacturation des indemnités kilométriques consiste à demander un montant supérieur à celui réellement dû, ou à appliquer un tarif au kilomètre non conforme au barème officiel lorsque le contrat ne le prévoit pas. Ce genre de pratique altère la confiance client et expose à des litiges. Il faut aussi éviter de facturer des frais additionnels non justifiés (péages, parkings, suppléments...), sans accord préalable du client.

Les professionnels doivent donc toujours se baser sur le barème fiscal sauf spécification contractuelle claire. En cas de doute, mieux vaut formaliser par écrit tout supplément. Une transparence totale sur la base du calcul permet d’éviter contestations et mécontentements.

Impact des IK sur la relation client

Impact des indemnités kilométriques sur la relation client peut être sous-estimé. Une mauvaise gestion des IK, que ce soit par manque de clarté, erreur de calcul ou absence de justificatifs, donne une image peu professionnelle et risque de détériorer la confiance. Facturer des IK jugées excessives ou non justifiées conduit souvent à une remise en question de la collaboration.

Pour limiter les risques, il est recommandé de parler ouvertement des IK dès le devis ou la proposition commerciale, et de préciser les modalités de remboursement. Une relation transparente sur ce point évite bien des tensions et protège votre réputation.

En résumé, respecter les règles IK n’est pas seulement une obligation fiscale, c’est aussi un pilier de la confiance avec vos clients et partenaires.

Conseils pour maximiser la déduction des IK

Maximiser la déduction des indemnités kilométriques en 2025 demande de bien connaître le barème fiscal, de tenir une comptabilité rigoureuse et de justifier chaque déplacement professionnel. Utilisez toujours le barème kilométrique officiel publié pour l’année en cours. Pour les véhicules électriques, n’oubliez pas la majoration de 20% appliquée depuis 2021, un avantage fiscal à ne pas négliger.

Pour optimiser votre déclaration, choisissez la méthode la plus avantageuse : la déduction au forfait de 10% ou la déclaration aux frais réels. Souvent, les frais réels sont supérieurs, surtout si vous avez de nombreux déplacements. Pensez également à inclure les frais annexes (péages, parkings, etc.), mais uniquement s’ils concernent des trajets professionnels et que vous détenez les justificatifs correspondants.

Tenez à jour un registre précis des trajets (date, motif, kilomètres parcourus, adresses de départ et d’arrivée). N’utilisez que les trajets professionnels, jamais les trajets privés, pour éviter tout redressement fiscal. Enfin, conservez systématiquement tous vos justificatifs : ils pourront être exigés en cas de contrôle par l’URSSAF ou les impôts.

Stratégie de facturation adaptée selon le statut professionnel

La stratégie de facturation des indemnités kilométriques dépend fortement de votre statut professionnel. Pour les indépendants et auto-entrepreneurs, l’IK peut être refacturée au client uniquement si elle est prévue dans le contrat ou le devis accepté. Elle doit apparaître de manière détaillée sur la facture. Les salariés quant à eux doivent faire une note de frais validée par leur employeur, qui la remboursera selon le barème en vigueur.

Dans le cas des dirigeants de société, il est possible de se faire rembourser les trajets professionnels avec son véhicule personnel, mais à condition que le trajet soit strictement professionnel et documenté. Les professions libérales, quant à elles, peuvent choisir entre frais réels ou barème fiscal selon ce qui optimise le plus leur fiscalité.

Pour bien gérer, adaptez le mode de facturation à la situation : forfait, au réel, ou selon le barème. Utilisez un simulateur de calcul d’IK pour trouver la formule la plus bénéfique selon le véhicule, le nombre de kilomètres et les particularités de votre activité.

Adapter la politique IK à l’activité et au besoin du client

Adapter sa politique d’indemnités kilométriques à l’activité et aux besoins du client est essentiel pour créer une relation de confiance et éviter tout litige. Selon la nature de la mission, certains clients attendent une transparence totale sur les frais additionnels. Il est donc judicieux de préciser à l’avance, dans vos propositions commerciales ou vos devis, les modalités de remboursement des frais de déplacement.

Pour les activités nécessitant beaucoup de mobilité (consultant, commercial, artisan), il est conseillé d’instaurer une politique claire : type de véhicule admis, plafond de kilomètres remboursés, barème appliqué, nécessité de justificatifs. Pour des clients sensibles à l’écologie, valorisez le recours à des modes de déplacement doux (vélo, voiture électrique) qui bénéficient aussi d’un régime fiscal avantageux.

La communication reste la clé : expliquez toujours au client comment les IK sont calculées et anticipez ses questions. En personnalisant vos conditions selon chaque contrat et en restant à l’écoute, vous montrez votre professionnalisme tout en sécurisant votre facturation. 🚗💡

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