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Législation

Mentions légales obligatoires devis 2025 que dit la loi

24.08.2025
Par
Arthur Lambert
Nos articles vous aident à simplifier la gestion de votre entreprise et gagner du temps.
Vous cherchez quelles sont les mentions légales sur un devis imposées par la loi ? Pour éviter tout litige et être conforme, il est essentiel de connaître les mentions obligatoires attendues sur un devis et de savoir quand elles s’appliquent.

Dans cette introduction, nous posons les bases: identité du professionnel (dont n° SIREN/SIRET), identité du client, date et numéro du devis, description claire des prestations, prix unitaires, total HT/TTC, taux de TVA ou mention d’exonération, conditions de paiement, délais d’exécution et durée de validité. Nous verrons aussi les cas particuliers (bâtiment, auto‑entrepreneur), les sanctions en cas d’oubli et les bonnes pratiques pour la signature “bon pour accord”.

Objectif: une checklist simple et conforme pour vos devis.

Découvrons ensemble, point par point, toutes les mentions légales sur un devis.

Définitions et cadre réglementaire du devis

Définition légale d’un devis

La définition légale d’un devis est claire : le devis est un document écrit, remis gratuitement ou parfois payant, par lequel un professionnel propose au client une prestation, un service ou la vente d’un produit à un prix déterminé. Ce document détaille minutieusement la nature des travaux ou des services, la quantité, le prix, les modalités d’exécution, ainsi que les conditions de règlement. Selon le site officiel Service-public.fr et la DGCCRF, le devis permet d’informer le consommateur des caractéristiques essentielles de l’intervention et du coût global à prévoir.

Un devis prend toute son importance avant de conclure un contrat : il n’engage aucune des parties avant d’être signé. Il n’est pas un simple estimatif, mais une véritable proposition de contrat.

Valeur juridique d’un devis signé

La valeur juridique d’un devis signé est celle d’un contrat. À partir du moment où le client appose sa signature et la mention « bon pour accord » ou similaire, les deux parties sont engagées. Le professionnel doit alors réaliser la prestation conformément au devis et au prix indiqué, le client doit payer la somme convenue. La jurisprudence considère que la signature du devis vaut acceptation ferme de l’offre : c’est un accord de volontés qui produit des effets juridiques obligatoires.

Si un devis signé est remis en cause, il peut servir de preuve devant les tribunaux. Le professionnel comme le client peuvent alors faire valoir leurs droits sur la base de ce document. L’annulation n’est possible que selon les termes du devis ou dans le respect du droit de rétractation applicable.

Principaux textes de loi applicables

Les principaux textes de loi qui encadrent l’établissement et la valeur du devis en France sont :

  • Le Code de la consommation : il précise l’obligation d’information précontractuelle, notamment dans les articles L111-1 et suivants.
  • Le Code civil : articles 1787 à 1799-1 sur les marchés d’entreprise, applicables aux contrats de travaux et de services.
  • Les arrêtés sectoriels : par exemple, l’arrêté du 2 mars 1990 impose l’établissement de devis dans certains secteurs comme le bâtiment ou la réparation automobile.
  • D’autres arrêtés précisent le contenu obligatoire du devis (type, mentions légales, conditions d’application selon le montant ou l’activité).

En résumé, un devis n’est pas un simple document commercial : il possède une valeur contractuelle en cas de signature, et son contenu est strictement encadré par la loi pour protéger le client comme le professionnel.

Prestations et secteurs concernés

Les secteurs où le devis est obligatoire sont nombreux et bien définis par la loi. Ainsi, dans le domaine du bâtiment (maçonnerie, plomberie, isolation, toiture, ramonage, etc.), un devis est souvent imposé. Il en va de même pour le secteur de l’entretien, du dépannage ou de la réparation concernant l’équipement de la maison. Les services à la personne sont aussi concernés par cette obligation lorsque la prestation dépasse un certain montant.

D’autres prestations soumises à l’obligation de devis incluent le déménagement, les travaux de santé (prothèses dentaires, optique, auditif), le secteur funéraire, la réparation automobile ou encore la location de véhicule avec chauffeur. Généralement, tout service impliquant un montant significatif ou une intervention technique doit présenter un devis avant la réalisation.

Seuils de montants rendant le devis obligatoire

Les seuils de montants pour lesquels le devis devient obligatoire varient selon les activités. Pour la plupart des prestations à la personne, dès que le montant de la prestation dépasse 100 € TTC par mois, le professionnel doit obligatoirement fournir un devis écrit et gratuit.

Dans le secteur du bâtiment ou lorsque le service touche à l’entretien, au dépannage ou à la réparation de la maison, le seuil habituellement retenu est de 150 € TTC. Dès que ce seuil est franchi, la rédaction d’un devis est incontournable. Par ailleurs, le client a la possibilité de demander un devis, quelle que soit la somme.

Enfin, certains domaines, comme les services funéraires ou certaines interventions médicales, imposent la remise d’un devis sans condition de montant, de façon automatique.

Cas des activités spécifiques (bâtiment, déménagement, santé, funéraire...)

Certaines professions sont soumises à des règles particulières. Dans le secteur bâtiment, tout dépannage, réparation ou entretien nécessite un devis avant intervention si la prestation est supérieure à 150 € TTC. En cas d’urgence (fuite d’eau, coupure électrique), la loi prévoit parfois une dérogation, mais un devis doit toujours être proposé avant toute intervention non urgente.

Pour le déménagement, la présentation d’un devis détaillé est systématique, quels que soient le montant ou la durée de la prestation. En santé, le professionnel (opticien, dentiste, audioprothésiste) doit fournir un devis détaillé avant toute intervention remboursée ou non par la Sécurité sociale. C’est aussi une règle stricte pour le secteur funéraire, où chaque prestation, quelle que soit l’importance, doit faire l’objet d’un devis clair et détaillé.

Cas particuliers et exceptions

Même si la loi encadre de façon stricte l’obligation du devis, il existe certaines exceptions. En cas d’urgence absolue (dépannage immédiat pour électricité, plomberie en pleine nuit, etc.), l’établissement d’un devis peut être différé, mais doit rester la règle dès que la situation revient à la normale.

Pour des montants très faibles, la loi ne contraint pas toujours la réalisation d’un devis, sauf si le consommateur en fait expressément la demande. Certaines prestations d’ordre administratif ou issus d’offres standardisées peuvent aussi échapper à l’obligation, surtout lorsqu’il s’agit de prix forfaitaires affichés clairement.

Enfin, il faut retenir que le devis n’est jamais facultatif si le client le réclame, même dans des secteurs ou des situations qui ne sont pas ciblés par la loi : la transparence prime toujours. Cette démarche protège à la fois le professionnel et le client en encadrant clairement la prestation à venir.

Mentions légales à faire figurer sur un devis

Identification de l’entreprise

Dénomination sociale, forme juridique et adresse

L’identification de l’entreprise sur un devis est obligatoire. Il faut indiquer la dénomination sociale (le nom de l’entreprise), la forme juridique (SARL, SAS, EI, etc.), ainsi que l’adresse complète du siège social. Cette information permet au client de vérifier l’existence réelle du professionnel et de connaître le lieu d’implantation de la société.

Numéro SIREN/SIRET, RCS/RM selon le cas

Le devis doit obligatoirement mentionner le numéro SIREN ou SIRET de l'entreprise, car c’est un identifiant unique pour chaque société en France. Si l’entreprise est enregistrée au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS), il convient d’ajouter la mention RCS suivie de la ville d’immatriculation. Pour les artisans, inscrits au Répertoire des Métiers (RM), le numéro RM et le département doivent apparaître sur le devis.

Numéro de TVA intracommunautaire (si assujetti)

Si l’entreprise est assujettie à la TVA, il est indispensable de faire figurer le numéro de TVA intracommunautaire sur le devis. Ce numéro permet l’identification fiscale lors des transactions nationales et européennes. Si vous n’êtes pas assujetti, la mention « TVA non applicable, art. 293 B du CGI » doit être inscrite.

Mention « EI » ou « Entrepreneur Individuel »

Depuis mai 2022, tous les entrepreneurs individuels doivent mentionner la mention « EI » ou « Entrepreneur Individuel » immédiatement avant ou après leur nom sur tous les devis. Cela distingue clairement les activités professionnelles de leur patrimoine personnel.

Identification du client

Nom, prénom ou raison sociale

L’identification du client est essentielle. Pour les particuliers, le nom et le prénom doivent être clairement indiqués. Pour un professionnel, il faut noter la raison sociale de son entreprise. Cela évite toute confusion ultérieure sur l’identité du bénéficiaire du devis.

Adresse complète

Le devis doit comporter l’adresse complète du client. Cette information facilite la livraison, l’exécution des prestations et la bonne identification du destinataire officiel du document.

Adresse de facturation si différente

Si l’adresse de facturation est différente de l’adresse principale, il est nécessaire de la spécifier sur le devis. Cela assure que la facture parviendra au bon service ou à la bonne personne.

Informations sur la prestation

Description précise des travaux, produits ou services

Un devis doit contenir une description précise des travaux à réaliser, des produits ou des services proposés. Cette description doit être claire, détaillée et compréhensible par tous. Cela protège à la fois le client et le professionnel en évitant les malentendus.

Quantité, prix unitaire et total HT

Pour chaque prestation ou produit, il est obligatoire de mentionner la quantité, le prix unitaire HT (hors taxes), et le total HT. Cela permet de comprendre le calcul du montant global du devis et d’identifier chaque poste de dépenses.

Frais annexes : main d’œuvre, déplacement, etc.

Tous les frais annexes doivent être indiqués de manière transparente : coût de la main d’œuvre, frais de déplacement, location de matériel, etc. Il est important de détailler ces coûts pour éviter toute mauvaise surprise lors de la facturation définitive.

Prix global hors taxes et toutes taxes comprises (HT et TTC)

Le prix global doit apparaître à la fois en hors taxes (HT) et en toutes taxes comprises (TTC). Cette double présentation est une obligation légale qui permet au client de connaître le montant à régler selon son statut (particulier ou professionnel).

Taux de TVA et montant de la TVA

Le taux de TVA applicable (5,5%, 10%, 20%...) ainsi que le montant total de la TVA doivent être clairement visibles sur le devis. Ces informations sont cruciales pour les clients professionnels qui récupèrent la TVA, mais aussi pour la transparence envers tous les consommateurs.

Mention d’exonération de TVA si applicable

Dans le cas où l’entreprise bénéficie d’une exonération de TVA (auto-entrepreneurs, franchise en base, associations, etc.), il faut l’indiquer expressément sur le devis, avec la mention « TVA non applicable, art. 293 B du CGI ».

Conditions d’exécution, modalités de livraison et de paiement

Le devis doit préciser les conditions d’exécution de la prestation ou de la livraison, ainsi que les modalités de paiement (acompte, délai de règlement, moyens de paiement acceptés). Cela fixe les règles pour les deux parties dès le départ du projet.

Délais d’exécution prévus

Il est aussi obligatoire de mentionner le ou les délais d’exécution prévus pour la réalisation des travaux, la livraison du produit ou la mise en place du service. Cette précision engage le professionnel sur la rapidité d’exécution de sa prestation.

Durée de validité de l’offre

Indiquer la durée de validité de l’offre sur le devis est nécessaire. Ainsi, le client sait jusqu’à quelle date il peut accepter le devis dans les mêmes conditions tarifaires.

Date d’établissement du devis

La date d’établissement du devis doit être présente. Elle sert de référence pour toutes les conditions proposées et pour la durée de validité de l’offre.

Mention explicite « DEVIS »

Enfin, n’oubliez jamais de faire apparaître de manière claire la mention « DEVIS » sur le document. Cela évite toute confusion avec une facture, une simple proposition ou un accusé de réception.

Un devis bien rédigé et conforme protège à la fois le client et le professionnel, alors ne négligez aucune de ces mentions légales !

Mentions spécifiques en fonction de l’activité

Travaux du bâtiment : assurance professionnelle et décennale

Pour les devis dans le secteur du bâtiment, il existe des mentions obligatoires concernant l'assurance professionnelle et la garantie décennale. Toute entreprise ou artisan du BTP doit clairement indiquer sur ses devis les informations relatives à son assurance. Depuis la loi du 18 juin 2014, il est obligatoire de mentionner la souscription à une assurance responsabilité civile décennale si l’activité le requiert.

  • Il est indispensable de préciser :
    • le nom de l’assureur,
    • l’adresse de l’assureur,
    • la couverture géographique du contrat,
    • le numéro de police du contrat d’assurance.

Cette règle concerne tous les artisans et entreprises réalisant des travaux de construction, rénovation ou d’aménagement pouvant engager leur responsabilité décennale (maçons, charpentiers, plombiers, etc.). En cas de non-respect, cela peut entraîner des sanctions administratives.

Coordonnées de l’assureur et couverture géographique du contrat

Sur chaque devis, le professionnel du bâtiment doit noter précisément les coordonnées de son assureur (nom, adresse) ainsi que la zone géographique couverte par ce contrat d'assurance. Il faut aussi indiquer le numéro du contrat. Cette exigence vise à garantir que le client est informé sur l’existence de la couverture d'assurance en cas de malfaçon durant 10 ans après les travaux. Si l’entreprise n’est pas soumise légalement à cette assurance, cela doit être précisé sur le devis.

Santé, optique et auditif : mentions particulières

Pour les prestations dans le domaine de la santé, avec un accent particulier sur l’optique et l’audition, le devis doit suivre un modèle normalisé selon la législation. En cas d’achat de lunettes ou d’audioprothèses, le devis remis doit être très détaillé et comporter notamment :

  • la nature et la description des soins, équipements ou produits proposés,
  • le ou les prix détaillés (notamment pour chaque équipement, chaque verre, chaque monture ou appareil auditif),
  • les prestations de service associées (réglage, garantie, entretien),
  • le montant de la prise en charge par l’Assurance Maladie et la complémentaire santé (mutuelle),
  • la mention explicite du « 100% Santé » si l’offre le permet,
  • la durée de validité du devis,
  • le nom du professionnel de santé, du client, etc.

Le devis doit permettre au client de comparer les offres et de connaître précisément le reste à charge. Les audioprothésistes et opticiens ont l’obligation de remettre un exemplaire du devis au client, qui peut ainsi le transmettre à sa complémentaire santé pour connaître la part remboursée.

Services à la personne : obligations spécifiques

Les services à la personne sont encadrés par des obligations précises en matière de devis pour protéger le particulier employeur. Un devis est obligatoire dès lors que le montant mensuel estimé de la prestation dépasse 100 € TTC ou si le client le demande, quelle que soit la somme.

Le devis pour ce secteur doit contenir :

  • le numéro de déclaration ou d’agrément du prestataire,
  • la description précise des prestations (type d’aide, fréquence, durée, etc.),
  • la date de rédaction et la durée de validité du devis,
  • les modalités de paiement et de réalisation,
  • la possibilité de bénéficier d’avantages fiscaux et sociaux,
  • l’indication des conditions de révision du tarif si la prestation est reconduite,
  • la mention du prix TTC mensuel estimé.

Il est essentiel que le devis soit rédigé avec tous ces éléments pour répondre aux exigences de la loi et offrir une transparence totale au client. Le non-respect de ces obligations peut remettre en question les avantages fiscaux pour le client et entraîner des sanctions pour le prestataire.

Rappel des règles générales de TVA sur les devis

La gestion de la TVA sur les devis est une question importante pour toutes les entreprises assujetties à la TVA. Sur un devis, il faut d'abord afficher le prix hors taxes (HT) de chaque prestation ou article proposé. Puis, indiquer le taux de TVA applicable (par exemple 20 % en France pour la plupart des services et produits).

Ensuite, il est obligatoire de préciser le montant de la TVA pour que le client comprenne le calcul du prix final. Enfin, le devis doit afficher le prix total toutes taxes comprises (TTC). Cette présentation claire permet au client de voir la part de TVA dans le prix total et de comparer plus facilement les différentes offres.

Il faut savoir que ces mentions sont obligatoires selon plusieurs textes de loi, dont le Code général des impôts. Toute omission peut entraîner des contestations ou voire des sanctions administratives ⚠️.

Mentions obligatoires pour la franchise en base de TVA

Pour les entreprises sous le régime de la franchise en base de TVA, c'est-à-dire celles qui ne facturent pas la TVA à leurs clients (souvent les micro-entrepreneurs ou certains auto-entrepreneurs), la règle est différente. Il ne faut pas indiquer de taux de TVA ni de montant de TVA, et donc le prix HT équivaut toujours au prix TTC.

Cependant, il est absolument obligatoire d'ajouter une mention spécifique sur le devis. La formule exacte à indiquer est :
« TVA non applicable, art. 293 B du Code général des impôts ».

Cette mention doit être bien lisible, car elle justifie auprès du client (et en cas de contrôle) que l'entreprise n'a pas à appliquer la TVA sur ses prestations ou ventes. À défaut, l’entreprise s’expose à des risques de redressement fiscal ou de contestation du client.

Résumé :

  • Devis avec TVA : prix HT, taux et montant de TVA, prix TTC.
  • Devis avec franchise en base de TVA : prix sans TVA, mention légale obligatoire « TVA non applicable, art. 293 B du CGI ».

Veillez toujours à bien vérifier votre situation fiscale avant de rédiger chaque devis, car la présence ou l'absence de la TVA change tout sur le plan légal et commercial !

Conséquences en cas d’omission ou de manquement

Amendes et sanctions administratives

En cas d'omission de mentions obligatoires sur un devis ou de non-remise d'un devis alors qu'il est obligatoire, la loi prévoit des sanctions administratives strictes. Selon les dernières actualités officielles (2024-2025), une amende administrative allant jusqu’à 3 000 € pour une personne physique (ex. artisan individuel) et 15 000 € pour une société peut être appliquée. En cas de récidive ou de manquements multiples, le montant de l’amende peut être doublé.

Chaque mention manquante sur le devis, comme l'adresse du professionnel, le prix détaillé ou la durée de validité, expose le professionnel à une sanction de 15 € par omission sur chaque document. Cette amende ne peut toutefois pas dépasser le quart du montant du devis concerné. Le non-respect de l’obligation d’information du consommateur est aussi assimilé à un défaut d’information précontractuelle, ce qui est lourdement sanctionné par la DGCCRF (Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).

Risques de nullité ou contestations

Les risques de nullité du devis existent en cas d'erreurs ou omissions substantielles : absence de signature, informations trompeuses, montant faussé, ou non-respect des modalités légales. Un devis incomplet ou imprécis peut conduire à une annulation du contrat devant le tribunal, notamment si le client prouve avoir été induit en erreur.

Dans la pratique, beaucoup de contestations judiciaires concernent, par exemple, la mauvaise exécution des prestations, la réalisation partielle des travaux ou le non-respect du montant indiqué. La jurisprudence récente rappelle que l’erreur sur un élément essentiel du devis (quantité, nature, prix, délai) peut devenir un motif de nullité si elle est reconnue comme excusable (voir arrêt de la Cour de Cassation, sept. 2024). Toute contestation sérieuse peut entraîner la suspension ou l’annulation du devis.

Exemples de litiges fréquents

De nombreux litiges naissent du non-respect des obligations liées au devis :

  • Travaux non réalisés conformément au devis signé (livraison partielle, produits de moindre qualité…).
  • Augmentation du prix sans l’accord écrit du client.
  • Refus de remboursement d’un acompte alors que les travaux n’ont pas débuté ou sont annulés.
  • Devis non fourni alors que le secteur l'exige (par exemple, en bâtiment, garages automobiles, services à la personne).

Face à ces situations, les clients peuvent mettre en demeure le professionnel, faire appel à un médiateur, voire saisir la justice pour réclamer l’exécution, l’annulation du contrat, ou des dommages et intérêts. Le devis signé a force de contrat : chacune des parties doit strictement respecter ses engagements sous peine de sanctions légales et de Contentieux.

Une bonne gestion des devis et le respect scrupuleux des obligations légales sont donc essentiels pour éviter des problèmes juridiques ou financiers, mais surtout pour garantir une relation client saine et de qualité !

Rédaction claire et personnalisée

Rédaction claire et personnalisée d’un devis est essentielle pour inspirer la confiance du client et éviter toute ambiguïté. Il faut détailler chaque prestation, produit ou service avec des termes simples, sans abréviations ni jargon incompréhensible. Mentionner précisément les prix, les quantités, les dates et les conditions permet d’éviter les malentendus. Pensez à adapter le devis au profil de votre client : ajoutez si besoin des options, supprimez les points non pertinents et soignez la présentation. Un devis doit refléter votre sérieux et votre professionnalisme, tout en étant facile à lire et rapide à comprendre.

Conservation et archivage des devis signés

Conservation et archivage des devis signés répondent à des règles précises. En France, vous devez garder un devis signé au moins 5 ans, car il a valeur de contrat en cas de litige commercial. Certaines sources recommandent même un archivage de 10 ans, notamment pour les secteurs du bâtiment ou pour répondre à des demandes fiscales. Archivage papier ou numérique ? Les deux solutions sont possibles, mais le format PDF/A est privilégié pour la sécurité et la conformité (voir Service-Public et CNIL). Gardez tous les devis liés à une commande pour pouvoir prouver vos droits ou justifier vos prestations devant l’administration ou le client.

Utilisation d’outils et logiciels conformes

Utilisation d’outils et logiciels conformes devient un réflexe indispensable. Un bon logiciel de devis doit intégrer automatiquement chaque mention légale (§ identité, montant HT/TTC, conditions...), respecter la loi anti-fraude à la TVA (depuis 2018 pour les assujettis) et garantir la sécurité des données de vos clients. Privilégiez les solutions françaises ou européennes qui annoncent clairement leur conformité RGPD et lois fiscales. Par exemple Henrri, Tiime, Obat ou BatiChiffrage sont des références reconnues. L’automatisation réduit les risques d’erreur humaine et vous fait gagner un temps précieux tout en restant dans les clous de la réglementation.

Recommandations pour sécuriser la relation client

Sécuriser la relation client grâce au devis, c’est anticiper et rassurer à chaque étape. Un devis précis et complet évite beaucoup de malentendus. Prévoyez une communication claire sur l’avancée du projet, envoyez chaque devis par courriel suivi d’un accusé de réception et gardez chaque échange. Intégrez une clause sur la protection des données (RGPD), informez le client de la durée de validité de l’offre, restez toujours disponible pour répondre à ses questions. N’oubliez pas de relancer les clients qui tardent à répondre et veillez à obtenir la signature du devis avant chaque début de mission ou livraison.

Un devis bien fait devient ainsi un véritable outil de fidélisation et de protection, autant pour l’entreprise que pour le client !

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