Travailler à son compte sous le statut d’auto-entrepreneur offre une grande liberté, mais demande aussi de bien comprendre ses droits sociaux. Parmi les sujets les plus importants : la retraite. Comment est-elle calculée ? Quelles cotisations verser ? Et quelles démarches effectuer pour ne pas perdre de trimestres ?
Voici un guide complet pour tout comprendre sur la retraite des auto-entrepreneurs en 2025.
Contrairement à une idée reçue, les auto-entrepreneurs cotisent bel et bien pour la retraite. Leurs cotisations sociales, versées à l’URSSAF, incluent une part dédiée à la retraite de base et à la retraite complémentaire.
Ces cotisations sont proportionnelles au chiffre d’affaires déclaré chaque mois ou trimestre, selon le régime choisi.
L’organisme de rattachement dépend de la nature de l’activité :
En 2025, les taux de cotisation restent proches de ceux des années précédentes :
Ces taux comprennent à la fois la contribution à la retraite de base, la retraite complémentaire, la CSG-CRDS et d’autres cotisations sociales. Il n’existe donc pas de versement séparé : tout est intégré à la déclaration de chiffre d’affaires.
Pour les libéraux dépendant de la CIPAV, le mode de calcul est légèrement différent : le revenu déclaré permet d’obtenir des points sur un barème spécifique.
Le droit à la retraite dépend du nombre de trimestres validés.
En 2025, il faut avoir cotisé 172 trimestres (soit 43 ans) pour obtenir une retraite à taux plein si vous êtes né à partir de 1973.
Mais pour valider un trimestre, ce n’est pas la durée d’activité qui compte, c’est le chiffre d’affaires déclaré.
L’URSSAF ou la CIPAV le convertit en revenu forfaitaire, et chaque palier donne droit à un certain nombre de trimestres.
Voici les seuils de chiffre d’affaires 2025 pour valider des trimestres :
Si ton chiffre d’affaires est inférieur à ces seuils, tu ne valides pas tous les trimestres, mais tes cotisations restent proportionnelles à ton activité.
La retraite de base des auto-entrepreneurs dépend du régime d’affiliation.
La retraite de base est calculée selon la même formule que pour les salariés :
Revenu moyen × Taux × (nombre de trimestres validés / nombre de trimestres requis)
Le revenu moyen correspond à la moyenne des revenus des 25 meilleures années (après abattement forfaitaire pour charges).
Le taux plein est de 50 % à partir du nombre de trimestres requis.
Si vous partez avant ou avec des trimestres manquants, une décote s’applique.
La retraite de base est un système à points :
Les auto-entrepreneurs affiliés à la SSI bénéficient d’une retraite complémentaire obligatoire, calculée également en points.
Les professions libérales à la CIPAV disposent d’un régime complémentaire distinct, souvent plus favorable pour les revenus modestes.
En revanche, les auto-entrepreneurs ayant des revenus faibles peuvent difficilement accumuler beaucoup de points.
Il est donc recommandé de compléter sa retraite avec :
L’âge légal de départ reste fixé à 64 ans depuis la réforme des retraites de 2023.
Cependant, plusieurs cas permettent un départ anticipé :
Les démarches s’effectuent en ligne sur info-retraite.fr : le portail centralise les régimes (CNAV, SSI, CIPAV, etc.).
Il est conseillé d’y créer un compte dès maintenant pour suivre vos droits et simuler votre pension.
Oui, le cumul emploi-retraite est autorisé.
Une fois à la retraite, vous pouvez continuer à exercer en tant qu’auto-entrepreneur et percevoir vos pensions, sous certaines conditions.
Deux cas existent :
Cela permet à de nombreux retraités de conserver une activité indépendante tout en touchant leur pension complète.
Lorsque vous fermez votre micro-entreprise, vos droits acquis restent enregistrés.
Vos trimestres et points sont conservés et s’ajoutent à ceux de vos autres régimes (salarié, fonction publique, etc.).
Si vous reprenez une activité ultérieurement, vous recommencerez à cotiser normalement.
Il n’est donc jamais trop tard pour valider des droits ou compléter sa carrière.
Beaucoup d’indépendants découvrent trop tard que leur pension sera faible.
Voici quelques stratégies simples pour anticiper et optimiser votre retraite :
Certains auto-entrepreneurs libéraux restent encore rattachés à la CIPAV (architectes, consultants, formateurs, etc.).
Depuis 2018, la plupart des nouvelles activités libérales ont été transférées vers la SSI, mais il est encore possible de demander à quitter la CIPAV.
Cette démarche peut être avantageuse si vos revenus sont irréguliers, car la SSI offre une base plus stable pour la validation des trimestres.
Le simulateur officiel Info-Retraite permet d’estimer le montant total de votre pension selon votre activité, vos revenus et votre âge de départ.
Vous pouvez aussi faire des simulations plus précises sur le site de la CIPAV ou de la Sécurité sociale des indépendants.
Pensez à y saisir les périodes salariées, chômage, service civique ou maternité pour une vision complète de votre carrière.
Les réformes récentes tendent à rapprocher les régimes des indépendants et des salariés.
L’objectif : garantir une équité de traitement et une simplicité administrative.
Le retraite universelle envisagée avant 2020 a été abandonnée, mais la convergence continue :
En revanche, les différences de niveau de cotisation persistent : les auto-entrepreneurs payent moins, donc perçoivent logiquement une pension plus faible.
Il reste donc essentiel d’anticiper en épargnant et en optimisant sa carrière.
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Un bon suivi administratif, c’est aussi la clé d’une carrière claire et d’une retraite bien préparée.
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