Comprendre combien tu gagnes vraiment en auto-entreprise n’est pas si simple : entre cotisations sociales, impôt, éventuelle TVA et petites charges oubliées, ton chiffre d’affaires ne correspond jamais à ton revenu réel. Notre calculatrice en ligne t’aide à calculer tes revenus réels d’autoentreprise en quelques secondes, sans prise de tête.
On prend en compte ton activité (vente, service, libéral), les taux 2025 de cotisations micro-entrepreneur, l’option ACRE, la fiscalité (prélèvement libératoire ou non) et, si besoin, la TVA. Tu vois tout de suite ton revenu net après charges, mois par mois ou à l’année. Tu peux enfin répondre clairement à la question : « avec mon activité d’auto-entrepreneur, quel est mon revenu réel ? » et optimiser ton calcul de revenus réel d’autoentreprise.
Découvrez notre simulateur de revenu pour Freelance, indépendant et auto-entreprise
C’est quoi ton “vrai” revenu en auto-entreprise ?
Différence entre chiffre d’affaires et revenu net dans ta poche
On va commencer simple.
- Ton chiffre d’affaires (CA), c’est tout ce que tu encaisses de tes clients. 1000 euros facturés = 1000 euros de chiffre d’affaires. Point.
- Ton revenu net dans ta poche, c’est ce qu’il te reste vraiment pour vivre après :
- les cotisations sociales
- les éventuels impôts
- et, dans la vraie vie, tes frais (logiciels, essence, matériel, etc.)
En gros :
Chiffre d’affaires ≠ salaire.
Le piège classique en auto-entreprise, c’est de confondre les deux. Tu vois 3000 euros de CA, tu te dis “trop bien, je gagne 3000 euros”. En réalité, une fois les charges passées, tu es plus proche d’un “salaire” de 1500 à 2200 euros selon ton activité et ton régime fiscal.
Pour faire simple :
- CA = ce que tu factures
- Revenu net = ce que tu peux vraiment dépenser pour toi
-
Tout le reste, c’est de l’argent qui transite sur ton compte mais qui ne t’appartient pas vraiment.
Pourquoi on a l’impression de “gagner moins que prévu” en micro-entreprise
Si tu as déjà pensé “je bosse comme un fou et pourtant j’ai l’impression de ne pas gagner grand-chose”, tu n’es pas seul.
Il y a plusieurs raisons à ça :
- On pense en brut, on vit en net Quand tu te lances, tu te dis souvent : “Si je fais 3000 euros de CA, je suis bien.” Sauf que :
- tu enlèves les cotisations sociales
- tu enlèves l’impôt (versement libératoire ou pas)
- tu enlèves tes frais pro Et là, tu te retrouves avec un montant qui ressemble plus à un salaire moyen qu’à un gros revenu.
- Les charges sont “invisibles” au début En micro-entreprise, tu ne verses pas tes charges au moment où tu encaisses. Tu les paies plus tard, tous les mois ou tous les trimestres. Résultat :
- tu vois ton compte qui monte
- tu t’habitues à ce niveau
- puis les cotisations tombent… et ça pique.
- On sous-estime ses frais réels Tu te dis “je n’ai pas beaucoup de frais, je suis en service”. Puis tu additionnes :
- abonnements logiciels
- téléphone, internet
- coworking ou cafés
- déplacements, matériel, formation Et tu réalises que ça grignote bien ton revenu.
- On compare son CA au salaire d’un salarié Erreur ultra fréquente :
- tu compares tes 3000 euros de CA
- au salaire net d’un salarié à 3000 euros Sauf que le salarié, lui, ne paie pas ses cotisations sociales et son impôt de la même façon, et il ne finance pas son matos avec son salaire.
Résultat : tu as l’impression de “gagner moins que prévu”, alors qu’en réalité tu n’avais juste pas la bonne vision de ton vrai revenu net.
Qu’est-ce qu’une calculatrice de revenu net auto-entrepreneur en ligne
Une calculatrice de revenu net auto-entrepreneur, c’est un simulateur en ligne qui fait pour toi tous les calculs relous pour répondre à une question simple :
“Si je fais X euros de chiffre d’affaires, combien il me reste vraiment dans ma poche ?”
Concrètement, ce type de calculatrice te permet de :
- Simuler ton revenu net à partir de ton chiffre d’affaires
- Tenir compte de :
- ton type d’activité (vente, service, libéral)
- ton régime fiscal (versement libératoire ou non)
- tes charges sociales
- parfois même tes frais et options particulières
- Voir en quelques secondes :
- ton revenu net avant impôt
- ton revenu net après impôt
- ton revenu net mensuel et annuel
L’idée, c’est de transformer un truc flou du style : “Je fais 2500 euros de CA, je ne sais pas trop ce que ça donne” en un truc clair : “Ok, avec 2500 euros de CA, il me reste environ X euros pour vivre.”
C’est utile si tu veux :
- savoir si ton activité te permet de te payer correctement
- fixer tes tarifs en fonction du revenu que tu veux vraiment
- éviter les mauvaises surprises quand les cotisations et l’impôt tombent
En gros, la calculatrice de revenu net, c’est le raccourci entre :
- “Je facture tant” et
- “Je peux vraiment vivre avec tant”.
Comment fonctionne notre calculatrice de revenu net en 1 clic
Quelles infos tu dois rentrer (CA, activité, option fiscale, etc.)
L’idée, c’est que tu puisses avoir ton revenu net en quelques secondes, sans sortir Excel ni ta calculette. Pour ça, la calculatrice te demande juste les infos vraiment utiles, pas plus.
En général, tu vas devoir renseigner :
- Ton chiffre d’affaires
- Montant mensuel ou annuel selon ce que tu préfères.
- Tu peux tester plusieurs montants pour voir l’impact sur ton revenu net.
- Ton type d’activité Parce que les taux de cotisations ne sont pas les mêmes selon ce que tu fais. En gros, tu choisis entre les grandes familles habituelles de la micro-entreprise :
- Vente de marchandises / e-commerce
- Prestations de services commerciales ou artisanales
- Activités libérales (consultant, coach, formateur, etc.)
- Ton régime fiscal
- Est-ce que tu es au versement libératoire de l’impôt sur le revenu ou pas
- Si oui, tu choisis ton type d’activité pour appliquer le bon taux d’impôt
- Si non, le simulateur part sur le fonctionnement classique de l’impôt (avec abattement forfaitaire micro)
- ACRE ou pas
- Tu indiques si tu bénéficies de l’ACRE (aide qui réduit tes cotisations sociales au début de ton activité)
- Et éventuellement l’année de ton activité (année 1, 2, 3…) si la réduction n’est plus la même
- Fréquence de calcul
- Tu peux souvent choisir si tu veux un résultat par mois ou par an, ou les deux.
En gros, tu remplis un petit formulaire simple : tu dis combien tu factures, ce que tu fais, comment tu es imposé, et si tu as l’ACRE. Le reste, c’est le simulateur qui s’en occupe.
Comment le simulateur calcule automatiquement tes charges et cotisations
Une fois que tu as entré tes infos, la calculatrice applique les taux officiels de la micro-entreprise pour calculer ce qu’il te reste vraiment.
En simplifié, voilà ce qui se passe dans les coulisses :
- Application des cotisations sociales
- Le simulateur prend ton chiffre d’affaires et applique le taux de cotisations correspondant à ton activité.
- Ces taux varient selon que tu es en vente, service ou libéral, et selon que tu as l’ACRE ou non.
- Il calcule donc le montant de tes charges sociales à payer sur ton CA.
- Prise en compte de l’ACRE (si tu l’as cochée)
- Si tu bénéficies de l’ACRE, le simulateur applique des taux réduits de cotisations.
- Selon l’année de ton activité, la réduction peut être plus ou moins forte.
- Calcul de l’impôt sur le revenu
- Si tu es au versement libératoire
- Le simulateur applique un pourcentage fixe sur ton chiffre d’affaires (taux différent selon ton type d’activité).
- Cet impôt est ajouté à tes cotisations sociales pour obtenir le total de ce qui sort de ton CA.
- Si tu n’es pas au versement libératoire
- Le simulateur calcule ton revenu imposable en appliquant l’abattement forfaitaire micro (différent selon l’activité).
- Il ne peut pas connaître exactement ton impôt final, car il dépend de ton foyer fiscal, de tes autres revenus, etc.
- Du coup, il te donne soit une estimation avec un taux moyen, soit il s’arrête au revenu avant impôt.
- Calcul du revenu net
- Le simulateur fait :
- Chiffre d’affaires
- moins cotisations sociales
- moins impôt (si versement libératoire, ou si estimation)
- Et il obtient ton revenu net.
- Conversion mensuel / annuel
- Si tu as entré un CA annuel, il calcule aussi le net mensuel.
- Si tu as entré un CA mensuel, il extrapole sur l’année.
Toi, tu vois juste le résultat final. Mais derrière, le simulateur applique les bons taux, dans le bon ordre, en fonction de ton profil.
Affichage des résultats : revenu net mensuel, annuel, avant et après impôt
L’objectif, ce n’est pas juste de te sortir un chiffre, mais de te montrer clairement où part ton argent.
En général, tu vas voir plusieurs blocs de résultats :
- 1. Résumé rapide
- Ton chiffre d’affaires (mensuel / annuel)
- Ton revenu net dans ta poche
- Et parfois un petit pourcentage du style :
- « Il te reste environ X % de ton chiffre d’affaires. »
- 2. Détail des charges sociales
- Montant des cotisations sociales prélevées sur ton CA
- Taux appliqué selon ton activité
- Différence avec ou sans ACRE si tu as coché l’option
- 3. Revenu net avant impôt sur le revenu
- C’est ce qu’il te reste après charges sociales, mais avant l’impôt sur le revenu (si tu n’es pas au versement libératoire).
- C’est une info clé pour comparer avec un salaire brut ou pour voir ce que tu peux te verser.
- 4. Revenu net après impôt
- Si tu es au versement libératoire
- Le simulateur te donne ton revenu net après cotisations + impôt, donc ce qui reste vraiment pour vivre.
- Si tu n’es pas au versement libératoire
- Soit il te donne une estimation de ton net après impôt avec un taux moyen
- Soit il s’arrête au revenu avant impôt et précise que l’impôt dépendra de ta situation globale.
- 5. Vue mensuelle et annuelle
- Tu vois souvent les résultats par mois et par an côte à côte.
- Pratique pour te dire :
- « Ok, avec ce CA, je gagne environ X € net par mois. Est-ce que ça couvre mon loyer, mes charges perso, etc. ? »
L’idée, c’est que tu puisses lire les résultats sans jargon comptable. Tu vois ton CA, ce qui part en charges, ce qui part en impôt, et ce qui reste pour toi.
Est-ce que le résultat est fiable à 100 % ou juste une estimation ?
La réponse honnête : c’est très fiable sur les charges sociales, et forcément plus approximatif sur l’impôt sur le revenu (sauf si tu es au versement libératoire).
En détail :
- ✅ Fiable pour
- Les cotisations sociales
- Les taux utilisés sont ceux du régime micro-entrepreneur en vigueur à la date de mise à jour du simulateur.
- Si tu as bien choisi ton type d’activité et ton statut (ACRE ou non), le montant des charges est en général très proche de la réalité.
- Le calcul du versement libératoire
- Là aussi, ce sont des pourcentages fixes sur ton CA.
- Donc si les taux sont à jour et que tu as coché la bonne case, le résultat est solide.
- ⚠️ Estimation pour
- L’impôt sur le revenu sans versement libératoire
- Ton impôt dépend de plein de choses :
- tes autres revenus
- ta situation familiale
- tes charges déductibles éventuelles
- le barème progressif de l’impôt
- Un simulateur qui ne connaît que ton CA ne peut pas deviner tout ça.
- Il peut donc soit te donner un revenu avant impôt, soit une approximation avec un taux moyen.
- 🧩 Ce qui peut faire varier le résultat par rapport au réel
- Un changement de taux officiels en cours d’année si le simulateur n’est pas encore mis à jour.
- Une erreur de choix d’activité (par exemple tu coches « vente » alors que tu es en « service »).
- Une situation fiscale perso particulière (gros autres revenus, réductions d’impôt, etc.).
En résumé :
- Pour savoir combien il te reste après charges sociales, la calculatrice est très fiable si les taux sont à jour.
- Pour savoir combien il te restera après impôt sur le revenu sans versement libératoire, considère ça comme une estimation utile, pas comme une vérité absolue.
Le bon réflexe :
- Utiliser la calculatrice pour te situer, fixer tes tarifs, te faire une idée claire.
- Et, si tu as une situation fiscale un peu complexe, vérifier ensuite avec un simulateur officiel d’impôt ou un expert-comptable pour affiner.
Comment calculer ton revenu net auto-entrepreneur simplement
Comment passer du chiffre d’affaires brut au revenu net
Pour passer de ton chiffre d’affaires brut à ton revenu net, tu peux garder une idée simple en tête :
Revenu net ≈ Chiffre d’affaires – cotisations sociales – impôts – frais réels (si tu en as)
En micro-entreprise, tu ne déduis pas tes frais comme en société, mais ils existent quand même dans la vraie vie. Donc pour avoir une vision réaliste, il faut les intégrer dans ton calcul perso.
En pratique, tu peux suivre ces 4 étapes :
- Partir de ton chiffre d’affaires brut C’est tout ce que tu encaisses sur ton compte pro / perso grâce à ton activité. Exemple : tu fais 2 000 € de CA dans le mois.
- Retirer les cotisations sociales Elles sont calculées en pourcentage de ton CA, avec un taux qui dépend de ton activité (on détaille juste après). Exemple fictif pour un service à 21,2 % : 2 000 € × 21,2 % = 424 € de cotisations.
- Retirer l’impôt sur le revenu
- Si tu es au versement libératoire, l’impôt est aussi un pourcentage de ton CA.
- Si tu n’y es pas, l’impôt est calculé plus tard par les impôts, sur une base forfaitaire. Pour estimer ton net, tu peux déjà prévoir une enveloppe pour l’impôt (on y revient plus bas).
- Retirer tes frais réels Même si tu ne peux pas les déduire officiellement, ils sortent quand même de ta poche :
- logiciels
- abonnement internet / téléphone
- matériel
- déplacements
- coworking, etc.
Exemple :- CA : 2 000 €
- Cotisations : 424 €
- Impôt estimé : 80 €
- Frais réels : 200 €
Revenu net “vraiment dans ta poche” ≈ 2 000 – 424 – 80 – 200 = 1 296 €
Tu vois l’idée : ton chiffre d’affaires, ce n’est pas ton salaire. Ton vrai revenu, c’est ce qui reste après tout ce qui part en charges, impôts et frais.
Quels taux de cotisations s’appliquent selon ton type d’activité
En micro-entreprise, les cotisations sociales sont calculées en pourcentage de ton chiffre d’affaires encaissé. Les taux exacts peuvent évoluer avec le temps, mais la logique reste la même :
- Vente de marchandises, restauration, hébergement (BIC vente) → Taux le plus bas, car on considère que tu as beaucoup d’achats.
- Prestations de services commerciales ou artisanales (BIC service) → Taux intermédiaire.
- Activités libérales (BNC) → Taux souvent un peu différent, car tu dépends d’une autre caisse (ex : professions libérales).
En plus des cotisations sociales “classiques”, tu peux avoir :
- La CFP (contribution à la formation professionnelle) C’est un petit pourcentage en plus, qui te donne droit à des budgets de formation.
- Éventuellement des taxes pour frais de chambre consulaire Si tu es commerçant ou artisan, tu peux avoir une micro-taxe en plus (CCI, CMA).
Pour simplifier ton calcul au quotidien, tu peux :
- noter quelque part le taux global qui s’applique à ton activité (cotisations + CFP + éventuelles petites taxes)
- appliquer ce taux à ton CA pour estimer ce qui part en charges sociales chaque mois
Exemple très simplifié, juste pour la logique :
- Tu es en prestation de service
- Taux global de cotisations sociales autour de 21 % (ordre de grandeur, pas un chiffre officiel)
- Tu fais 3 000 € de CA
- Cotisations ≈ 3 000 × 21 % = 630 €
Tu peux déjà voir que ton “vrai” revenu ne sera pas 3 000 €, mais 3 000 – 630 = 2 370 €, avant impôt et avant frais réels.
Comment le versement libératoire change ton revenu net
Le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, c’est une option fiscale que tu peux choisir si tu remplis certaines conditions de revenu fiscal.
L’idée est simple :
- Tu payes ton impôt sur le revenu en même temps que tes cotisations sociales, chaque mois ou trimestre.
- L’impôt est un pourcentage de ton chiffre d’affaires, en plus des cotisations.
Le taux dépend de ton type d’activité :
- Vente de marchandises
- Prestations de services BIC
- Activités libérales BNC
Chaque catégorie a son propre petit pourcentage pour le versement libératoire.
Concrètement, ça change quoi pour ton revenu net ?
- Sans versement libératoire
- Tu payes seulement les cotisations sociales sur ton CA.
- Ton impôt sur le revenu est calculé plus tard, sur une base forfaitaire (abattement) et selon ton foyer fiscal.
- Tu peux avoir une “mauvaise surprise” si tu n’as pas mis de côté.
- Avec versement libératoire
- Tu payes cotisations + impôt en même temps, directement sur ton CA.
- Ton revenu net après charges et impôt est plus facile à estimer.
- Tu évites le décalage entre ce que tu gagnes maintenant et l’impôt à payer l’année suivante.
Exemple très simplifié :
- CA mensuel : 2 000 €
- Cotisations sociales : 21 % → 420 €
- Versement libératoire (exemple de taux) : 2 % → 40 €
Total charges + impôt : 460 € Revenu net avant frais réels ≈ 2 000 – 460 = 1 540 €
L’avantage principal, ce n’est pas forcément de payer moins d’impôt, mais de mieux maîtriser ton net et d’éviter les grosses régularisations.
Comment est calculé ton impôt si tu n’es pas au versement libératoire
Si tu n’as pas choisi le versement libératoire, tu restes dans le système “classique” de l’impôt sur le revenu.
Le calcul se fait en plusieurs étapes :
- Tu déclares ton chiffre d’affaires annuel Tu indiques ton CA brut dans la bonne case selon ton type d’activité :
- L’administration applique un abattement forfaitaire Cet abattement est censé représenter tes charges professionnelles. Il dépend de ton activité :
- Vente de marchandises → abattement le plus élevé
- Prestations de services BIC → abattement intermédiaire
- Activités libérales BNC → abattement différent, souvent plus faible que la vente
Après cet abattement, on obtient ton revenu imposable micro.Exemple fictif pour comprendre :- CA annuel : 30 000 €
- Abattement forfaitaire : 50 % (chiffre inventé pour l’exemple)
- Revenu imposable = 30 000 × (1 – 50 %) = 15 000 €
- On ajoute ce revenu imposable aux autres revenus du foyer Salaire du conjoint, autres revenus, etc. Tout est additionné pour former le revenu imposable du foyer.
- On applique le barème progressif de l’impôt sur le revenu
- Tranches à 0 %, 11 %, 30 %, etc.
- Le montant final dépend de ta situation familiale, du nombre de parts, des éventuels crédits d’impôt, etc.
- On tient compte du prélèvement à la source
- Tu as un taux de prélèvement à la source appliqué sur ton CA de micro-entrepreneur.
- Ce taux est calculé par l’administration en fonction de ta situation.
- En fin d’année, on régularise : soit tu dois encore payer, soit on te rembourse une partie.
Ce qu’il faut bien comprendre :
- Ton revenu imposable n’est pas ton revenu net réel.
- L’abattement utilisé par le fisc est forfaitaire, il ne reflète pas forcément tes vrais frais.
- Tu peux avoir un revenu imposable assez bas, mais un revenu net réel encore plus bas si tu as beaucoup de frais.
Pour estimer ton revenu net quand tu n’es pas au versement libératoire, tu peux :
- Calculer ton CA – cotisations sociales
- Estimer ton impôt en fonction de ton taux de prélèvement à la source ou de ton taux moyen d’imposition
- Retirer tes frais réels
Ça te donne une vision beaucoup plus proche de ce que tu as vraiment pour vivre chaque mois.
Auto-entrepreneur : combien il te reste vraiment après charges ?
Combien il reste sur 1000 €, 2000 €, 3000 € de chiffre d’affaires
On va parler concret, chiffres à l’appui, en restant simple. Pour que ce soit clair, on va prendre des ordres de grandeur réalistes pour un auto-entrepreneur en 2025, hors ACRE, sans TVA, sans versement libératoire, juste les cotisations sociales + impôt sur le revenu classique.
Les taux varient selon ton activité, mais en gros tu as :
- Vente de marchandises :
- Cotisations sociales autour de 12 à 13 % du chiffre d’affaires
- Abattement fiscal de 71 % pour le calcul de l’impôt
- Prestations de service commerciales / artisanales (freelance, coach, etc.) :
- Cotisations sociales autour de 21 à 23 %
- Abattement fiscal de 50 %
- Activités libérales (consultant, formateur, etc.) :
- Cotisations sociales autour de 21 à 23 %
- Abattement fiscal de 34 %
-
Pour ne pas t’embrouiller, on va raisonner en net avant impôt sur le revenu, puis donner une idée après impôt.
Sur 1000 € de chiffre d’affaires
- Vente de marchandises
- Cotisations sociales ≈ 13 % → environ 130 €
- Net avant impôt ≈ 870 €
- Après impôt sur le revenu (si tu es imposable) → compte grosso modo entre 30 et 70 € d’impôt selon ta tranche, donc 800 à 840 € dans ta poche.
- Prestation de service (freelance, coach, artisan)
- Cotisations sociales ≈ 22 % → environ 220 €
- Net avant impôt ≈ 780 €
- Après impôt → tu peux perdre encore 40 à 90 € environ, donc 690 à 740 €.
- Activité libérale (consultant, formateur, etc.)
- Cotisations sociales ≈ 22 % → environ 220 €
- Net avant impôt ≈ 780 €
- Après impôt → souvent un peu plus taxé que la prestation classique, donc tu peux finir autour de 670 à 730 €.
Sur 2000 € de chiffre d’affaires
- Vente de marchandises
- Cotisations sociales ≈ 260 €
- Net avant impôt ≈ 1740 €
- Après impôt → tu peux finir autour de 1600 à 1680 €.
- Prestation de service
- Cotisations sociales ≈ 440 €
- Net avant impôt ≈ 1560 €
- Après impôt → plutôt 1380 à 1480 €.
- Activité libérale
- Cotisations sociales ≈ 440 €
- Net avant impôt ≈ 1560 €
- Après impôt → souvent 1350 à 1450 €.
Sur 3000 € de chiffre d’affaires
- Vente de marchandises
- Cotisations sociales ≈ 390 €
- Net avant impôt ≈ 2610 €
- Après impôt → tu peux tourner autour de 2350 à 2500 €.
- Prestation de service
- Cotisations sociales ≈ 660 €
- Net avant impôt ≈ 2340 €
- Après impôt → plutôt 2050 à 2200 €.
- Activité libérale
- Cotisations sociales ≈ 660 €
- Net avant impôt ≈ 2340 €
- Après impôt → souvent 2000 à 2150 €.
L’idée à retenir :
- En service / libéral, ton vrai net tourne souvent autour de 65 à 75 % de ton chiffre d’affaires.
- En vente de marchandises, tu gardes plus en pourcentage… mais tu as le coût des produits à payer derrière, donc ton vrai bénéfice est plus bas que ce que le net laisse croire.
Exemple concret pour une activité de service (freelance, coach, etc.)
Imaginons que tu sois freelance en graphisme ou coach et que tu fasses :
- Chiffre d’affaires : 2500 € par mois
- Activité : prestation de service commerciale / artisanale
- Pas d’ACRE, pas de versement libératoire, pas de TVA.
- Cotisations sociales
On prend un taux réaliste autour de 22 %.
- 22 % de 2500 € = 550 € de cotisations sociales.
Il te reste donc :
- 2500 € − 550 € = 1950 € de net avant impôt sur le revenu.
- Impôt sur le revenu (sans versement libératoire)
Pour l’impôt, l’administration ne prend pas ton chiffre d’affaires, mais ton revenu imposable après abattement forfaitaire de 50 % pour les prestations de service BIC.
- Revenu imposable = 2500 € × 50 % = 1250 € (par mois, soit 15 000 € par an).
Ensuite, ce montant est intégré à ton revenu global du foyer et taxé selon ta tranche d’imposition. Si tu es dans une tranche basse, tu peux payer quelques dizaines d’euros par mois, si tu es dans une tranche plus haute, ça peut monter.
Pour simplifier, imaginons que ton impôt moyen sur cette partie soit autour de 8 à 10 % de ton chiffre d’affaires (ce n’est qu’un ordre de grandeur, ça dépend de ta situation).
- 10 % de 2500 € ≈ 250 € d’impôt.
- Revenu net après charges et impôt
- Net après cotisations : 1950 €
- Moins impôt estimé : 250 €
- → Environ 1700 € réellement dans ta poche.
Et là-dedans, tu dois encore payer :
- Ton loyer / crédit
- Tes abonnements pro (logiciels, outils, téléphone)
- Tes déplacements, coworking, etc.
Donc si tu veux te payer comme un salarié à 2000 € net, il faut souvent viser plus que 2500 € de CA, plutôt 3000 € et plus selon tes frais.
Exemple concret pour une activité de vente de marchandises
Ici, on va prendre un exemple type e-commerce / revente de produits.
Imaginons :
- Chiffre d’affaires : 3000 € par mois
- Activité : vente de marchandises
- Pas d’ACRE, pas de versement libératoire, pas de TVA.
- Cotisations sociales
On prend un taux autour de 13 %.
- 13 % de 3000 € = 390 € de cotisations sociales.
Net avant impôt :
- 3000 € − 390 € = 2610 €.
- Coût d’achat des marchandises
C’est là que beaucoup se font piéger. Tu as dû acheter les produits que tu revends.
Imaginons que ton coût d’achat représente 50 % de ton chiffre d’affaires (c’est courant, parfois plus, parfois moins).
- Coût marchandises = 3000 € × 50 % = 1500 €.
Ton vrai résultat avant impôt, c’est donc :
- 2610 € − 1500 € = 1110 €.
- Impôt sur le revenu
Pour la vente de marchandises, l’abattement fiscal est de 71 %.
- Revenu imposable = 3000 € × 29 % = 870 € (par mois, soit 10 440 € par an).
L’impôt sera calculé sur ce montant, intégré à ton revenu global. Si tu es dans une tranche basse, l’impôt peut rester modéré, mais il vient encore réduire ton 1110 €.
Imaginons un impôt moyen équivalent à 5 à 8 % du CA (ordre de grandeur) :
- 7 % de 3000 € ≈ 210 €.
- Revenu net final dans ta poche
- Résultat après cotisations et coût marchandises : 1110 €
- Moins impôt estimé : 210 €
- → Environ 900 € réellement pour toi.
Donc tu vois le piège :
- 3000 € de chiffre d’affaires
- Mais après charges sociales + coût des produits + impôt, tu peux te retrouver avec moins de 1000 € pour vivre.
C’est pour ça qu’en vente, il faut être très vigilant sur tes marges et tes prix.
Exemple concret pour une activité libérale (consultant, formateur…)
Prenons un profil type consultant ou formateur indépendant.
Imaginons :
- Chiffre d’affaires : 4000 € par mois
- Activité : libérale (soumise à la SSI ou à la CIPAV selon le cas)
- Pas d’ACRE, pas de versement libératoire, pas de TVA.
- Cotisations sociales
On prend un taux autour de 22 %.
- 22 % de 4000 € = 880 € de cotisations sociales.
Net avant impôt :
- 4000 € − 880 € = 3120 €.
- Frais professionnels réels
Même si en micro tu ne peux pas déduire tes frais, ils existent quand même dans la vraie vie.
Imaginons que tu aies :
- 150 € de logiciels / abonnements
- 150 € de déplacements / repas / coworking
- 100 € de matériel / amortissement
- → Total frais réels : 400 € par mois.
Ton vrai net disponible après avoir tout payé :
- 3120 € − 400 € = 2720 €.
- Impôt sur le revenu
En libéral, l’abattement fiscal est de 34 %.
- Revenu imposable = 4000 € × 66 % = 2640 € (par mois, soit 31 680 € par an).
Ce montant est ajouté à tes autres revenus pour calculer l’impôt. Avec ce niveau de revenu, tu peux vite monter dans une tranche où l’impôt commence à peser.
Imaginons un impôt moyen équivalent à 12 à 15 % de ton chiffre d’affaires (encore une fois, c’est une estimation, ça dépend de ta situation familiale, de tes autres revenus, etc.).
- 15 % de 4000 € ≈ 600 €.
- Revenu net final
- Net après cotisations : 3120 €
- Moins frais réels : 400 € → 2720 €
- Moins impôt estimé : 600 €
- → Environ 2100 à 2200 € réellement pour toi.
Donc avec 4000 € de CA en libéral, tu peux te retrouver avec un niveau de vie proche d’un salarié à 2100–2200 € net, mais avec :
- Pas de congés payés
- Pas de chômage
- Pas de mutuelle d’entreprise
- Pas de 13e mois.
C’est pour ça qu’il est super important de bien comprendre la différence entre chiffre d’affaires et revenu net, et de simuler régulièrement pour voir ce qu’il te reste vraiment après tout.
En résumé :
- En service / libéral, vise souvent au moins x1,5 à x2 le salaire net que tu veux pour être à l’aise.
- En vente, surveille tes marges comme un faucon, sinon ton beau chiffre d’affaires ne veut rien dire.
Comment savoir si ton activité est vraiment rentable
Comment intégrer tes frais réels (logiciels, déplacements, matériel…)
Pour savoir si ton activité est vraiment rentable, tu ne peux pas t’arrêter à “ce qu’il reste après les cotisations”. Tu dois aussi intégrer tous tes frais réels, même si tu ne peux pas les déduire fiscalement en micro-entreprise.
En gros, tu as 3 niveaux à regarder :
- Chiffre d’affaires
- Revenu net après cotisations sociales et impôts
- Revenu net “réel” après tes frais pro
C’est le 3 qui compte pour ta vraie rentabilité.
Quels frais tu dois prendre en compte concrètement :
- Logiciels et abonnements
- outils de facturation
- suite bureautique
- outils de design, montage, CRM, etc.
- hébergement de site, nom de domaine
- Matériel
- ordinateur, téléphone, tablette
- micro, caméra, éclairage si tu crées du contenu
- mobilier de bureau, écran, clavier, etc.
- Déplacements
- billets de train / avion
- carburant, péages, parking
- transports en commun
- Communication et prospection
- pub en ligne
- cartes de visite, flyers
- formations pour te perfectionner
- Autres frais
- assurance pro
- frais bancaires pro
- coworking, location de salle
Même si en micro-entreprise tu ne peux pas “déduire” ces frais comme en société, ils sortent quand même de ta poche. Donc pour savoir si ton activité est rentable, tu dois les enlever de ton revenu net.
Une façon simple de faire :
- Tu utilises la calculatrice de revenu net pour connaître ton revenu net après charges sociales et impôt.
- Tu fais la liste de tes frais moyens par mois.
- Tu fais :
Revenu net calculatrice − frais réels mensuels = vrai revenu dispo pour toi
Si ce qui reste ne couvre pas ton loyer, ta bouffe, tes loisirs, tes économies… ton activité n’est pas encore au bon niveau, même si “sur le papier” ton chiffre d’affaires a l’air joli.
Astuce pratique :
- Calcule tes frais à l’année, puis divise par 12.
- Exemple : tu achètes un ordi à 1200 €. Tu peux le considérer comme 100 € de frais par mois sur 12 mois. Ça te donne une vision plus réaliste que “ce mois-ci j’ai tout explosé à cause du matos”.
Revenu net auto-entrepreneur vs salaire net de salarié
Beaucoup de gens comparent leur chiffre d’affaires à un salaire net. Et là, forcément, ça fausse tout.
Pour comparer proprement, il faut mettre au même niveau :
- côté salarié : salaire net (ce qui arrive sur le compte, après cotisations et impôt à la source)
- côté auto-entrepreneur : revenu net après cotisations + impôt + frais réels moyens
En gros :
Salaire net salarié ≈ Revenu net “réel” d’auto-entrepreneur
Les grosses différences à garder en tête :
- Le salarié ne paie pas ses charges lui-même Elles sont déjà retirées. Toi, en auto-entreprise, tu vois ton chiffre d’affaires “brut”, donc ça paraît plus gros… mais ce n’est pas comparable.
- Le salarié ne paie pas ses outils de travail L’ordi, les logiciels, le bureau, c’est l’employeur qui gère. Toi, tu dois tout financer sur ton revenu.
- La protection sociale n’est pas la même En salarié, tu as souvent une meilleure couverture (chômage, prévoyance, mutuelle d’entreprise). En auto-entreprise, tu dois parfois compléter avec des assurances privées.
- Les congés payés Un salarié est payé quand il part en vacances. Toi, si tu ne bosses pas, tu ne factures pas. Donc ton revenu net doit être assez élevé pour intégrer aussi tes périodes sans chiffre d’affaires.
Donc si tu te dis : “En salarié je gagnais 2000 € net, donc en auto-entreprise 2000 € de chiffre d’affaires ça doit être pareil” … c’est totalement faux.
Pour te faire une idée réaliste, tu peux :
- viser un revenu net auto-entrepreneur un peu plus élevé que ton ancien salaire net,
- ou accepter de gagner un peu moins au début, mais en échange de plus de liberté, de flexibilité, etc.
L’important, c’est de comparer net à net, pas chiffre d’affaires à salaire.
Comment fixer tes tarifs pour atteindre le revenu que tu veux
Fixer ses tarifs “au feeling” est le meilleur moyen de se retrouver à bosser beaucoup pour pas grand-chose. La bonne méthode, c’est de partir du revenu que tu veux et de remonter jusqu’à ton chiffre d’affaires nécessaire.
Tu peux suivre cette logique simple :
- Définis ton revenu net mensuel souhaité Par exemple : tu veux 2000 € net “dans ta poche” après charges et impôt.
- Ajoute tes frais pro mensuels moyens
- logiciels, matériel, déplacements, etc.
- imaginons 300 € par mois.
Tu dois donc générer au moins 2300 € de revenu net avant frais perso. - Utilise la calculatrice pour remonter au chiffre d’affaires Tu entres :
- ton type d’activité
- ton régime fiscal (versement libératoire ou non)
- et tu ajustes le chiffre d’affaires jusqu’à ce que le revenu net affiché ≈ 2300 €.
Tu obtiens par exemple :- pour 4000 € de CA, revenu net ≈ 2300 € Ça veut dire que ton objectif de CA mensuel doit tourner autour de 4000 €.
- Transforme ce chiffre d’affaires en tarifs concrets
- Si tu vends des prestations à l’heure :
- Objectif CA : 4000 €
- Nombre d’heures facturables réalistes par mois : par exemple 60 h (car tu as aussi de l’administratif, de la prospection, etc.)
- Tarif horaire minimum = 4000 / 60 ≈ 67 € / heure
- Si tu vends des forfaits / missions :
- Objectif CA : 4000 €
- Tu penses pouvoir vendre 4 missions par mois
- Prix moyen par mission = 4000 / 4 = 1000 €
- Si tu vends des produits :
- Objectif CA : 4000 €
- Prix moyen d’un produit : 50 €
- Tu dois vendre 4000 / 50 = 80 produits par mois
- Vérifie si c’est réaliste
- Est-ce que ton marché accepte ces tarifs
- Est-ce que tu peux vraiment vendre ce volume
- Est-ce que tu as le temps de produire tout ça
Si ce n’est pas réaliste, tu as 3 leviers :
- augmenter tes tarifs
- réduire tes frais
- accepter un revenu net plus bas (au moins temporairement)
L’idée, c’est que tes tarifs ne sortent pas de nulle part. Ils doivent être alignés avec :
- ton objectif de revenu,
- ton temps disponible,
- et la réalité de ton marché.
Comment utiliser la calculatrice pour te fixer un objectif de CA
La calculatrice de revenu net est parfaite pour te fixer un objectif de chiffre d’affaires clair au lieu de naviguer à vue.
Tu peux t’en servir comme ça :
- Pars de ton objectif de revenu net
- Exemple : tu veux 1800 € net par mois pour vivre correctement.
- Tu ajoutes tes frais pro moyens, disons 200 €.
- Objectif de revenu net avant frais perso : 2000 €.
- Règles ton profil dans la calculatrice
- type d’activité : vente, service, libéral…
- régime fiscal : versement libératoire ou non
- éventuelle réduction de charges (ACRE au début, par exemple)
- Joue avec le chiffre d’affaires
- Tu entres un CA mensuel (par exemple 2500 €, 3000 €, 3500 €…)
- Tu regardes le revenu net affiché à chaque fois
- Tu ajustes jusqu’à ce que le revenu net ≈ 2000 €
Le CA qui te donne ce résultat devient ton objectif mensuel minimum. - Transforme cet objectif en plan concret Une fois que tu connais ton CA cible, tu peux te poser les bonnes questions :
- Combien de clients par mois ça représente
- À quel prix moyen
- Combien de devis tu dois envoyer
- Combien de leads tu dois générer
- Teste différents scénarios La calculatrice te permet aussi de simuler :
- “Et si j’augmentais mes tarifs de 20 %”
- “Et si je passais au versement libératoire”
- “Et si je réduisais certains frais”
Tu vois tout de suite l’impact sur ton revenu net et donc sur ton objectif de CA. - Fixe un objectif réaliste et progressif
- Objectif de départ : un CA atteignable rapidement, même si ton revenu net n’est pas encore idéal.
- Objectif cible : le CA qui te permet d’atteindre ton vrai niveau de vie souhaité.
Tu peux par exemple te dire :
- Mois 1 à 3 : viser 2000 € de CA
- Mois 4 à 6 : viser 3000 €
- Mois 7 à 12 : viser 4000 €
Et à chaque étape, tu utilises la calculatrice pour vérifier :
- ce que ça donne en revenu net
- si tu es sur la bonne trajectoire
- si tu dois ajuster tes tarifs ou ton volume de clients.
En résumé : La calculatrice n’est pas juste un gadget pour “voir combien il reste”. C’est un vrai outil pour piloter ton activité, te fixer un objectif de CA cohérent et vérifier si ton activité est vraiment rentable pour toi, pas juste jolie sur le papier.
Auto-entrepreneur : comment savoir combien déclarer aux impôts ?
En auto-entreprise, tu ne déclares jamais ton “revenu net”, tu déclares ton chiffre d’affaires encaissé. C’est la base de tout.
Concrètement, pour ta déclaration de revenus :
- Tu prends tout ce que tu as encaissé dans l’année civile (du 1er janvier au 31 décembre)
- virements
- paiements CB
- espèces
- plateformes (Malt, Stripe, PayPal, etc.)
- Tu ne retires aucune charge (logiciels, essence, matériel, etc.)
- Tu reportes ce chiffre d’affaires brut dans la bonne case de la déclaration de revenus, selon ton activité.
En France, tu déclares dans la catégorie :
- BIC micro-entreprise “vente de marchandises” si tu vends des produits, e-commerce, boutique, etc.
- BIC prestations de services si tu fais de la prestation commerciale ou artisanale (freelance web, artisan, etc. selon le cas).
- BNC micro-BNC si tu es en activité libérale (consultant, coach, formateur, professions libérales affiliées à l’Urssaf).
Si tu es au versement libératoire de l’impôt :
- Tu continues quand même à déclarer ton chiffre d’affaires dans la déclaration annuelle de revenus
- Mais l’impôt correspondant a déjà été payé au fil de l’eau avec tes cotisations sociales
- La déclaration sert surtout à calculer ton revenu fiscal de référence, tes droits à certaines aides, etc.
Si tu n’es pas au versement libératoire :
- Tu déclares ton chiffre d’affaires brut
- L’administration applique un abattement forfaitaire (71 %, 50 % ou 34 % selon ton activité) pour calculer ton revenu imposable
- C’est ce revenu imposable qui sert de base pour l’impôt sur le revenu.
Donc pour résumer simplement : Aux impôts, tu déclares ton CA, pas ce qu’il te reste dans la poche.
Est-ce que je peux déduire mes frais pour améliorer mon revenu net ?
En micro-entreprise, c’est la grande frustration : tu ne peux pas déduire tes frais réels comme en société ou au régime réel.
Tu ne peux pas déduire, un par un :
- ton ordinateur
- ton téléphone
- tes abonnements logiciels
- ton coworking
- ton essence
- tes repas pros, etc.
À la place, l’administration applique un abattement forfaitaire censé couvrir tes charges :
- 71 % d’abattement pour la vente de marchandises
- 50 % pour les prestations de services commerciales ou artisanales (BIC)
- 34 % pour les activités libérales (BNC)
- Avec dans tous les cas un minimum d’abattement (même si ton CA est faible).
Cet abattement sert uniquement à calculer ton revenu imposable, pas ton revenu net réel. Si dans la vraie vie tes frais sont plus élevés que cet abattement, tu es perdant. Si tes frais sont plus bas, tu es gagnant.
Donc :
- Non, tu ne peux pas “améliorer ton revenu net” en déduisant plus de frais dans ta déclaration d’impôt
- Pour vraiment optimiser, tu peux :
- limiter tes dépenses inutiles
- augmenter tes tarifs
- ou, à partir d’un certain niveau de CA et de frais, changer de statut (régime réel, société type EURL / SASU, etc.).
En micro, la seule “déduction” que tu as, c’est cet abattement forfaitaire automatique. Rien à remplir, rien à calculer toi-même, mais pas de finesse non plus.
Pourquoi mon revenu imposable n’est pas le même que mon revenu net ?
Normal que tu sois perdu, les deux notions se mélangent souvent.
- Revenu net = ce qu’il te reste vraiment après avoir payé :
- tes cotisations sociales
- éventuellement ton impôt sur le revenu (si versement libératoire)
- et, dans la vraie vie, tes frais professionnels (logiciels, essence, matériel, etc.). C’est ce qui finance ton loyer, tes courses, ta vie perso.
- Revenu imposable = ce que l’administration fiscale considère comme ta base pour calculer l’impôt sur le revenu. Il est calculé à partir de ton chiffre d’affaires, avec un abattement forfaitaire.
Exemple très simplifié pour une activité libérale (BNC) :
- Tu fais 30 000 € de chiffre d’affaires dans l’année
- L’administration applique un abattement de 34 %
- 30 000 × 34 % = 10 200 € d’abattement
- Ton revenu imposable = 30 000 − 10 200 = 19 800 €
Mais ton revenu net réel, lui, dépend :
- des cotisations sociales que tu as payées (environ 21 à 23 % du CA pour une activité libérale, hors ACRE, selon les taux en vigueur)
- de tes frais réels (qui ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’impôt en micro).
Donc tu peux te retrouver avec :
- un revenu imposable de 19 800 €
- mais un revenu net dans ta poche plus bas, par exemple 14 000 ou 15 000 €, une fois tout payé.
En résumé :
- Revenu imposable = notion fiscale, calculée automatiquement avec un abattement
- Revenu net = ta vraie “payday”, ce que tu peux dépenser dans ta vie perso.
Les deux ne seront presque jamais égaux, et c’est normal.
Que changent la TVA et la CFE dans mon revenu final ?
La TVA et la CFE ne sont pas des cotisations sociales, mais elles ont un impact direct sur ce qu’il te reste à la fin.
La TVA
En micro-entreprise, tu peux être :
- Sous franchise en base de TVA
- Tu ne factures pas de TVA à tes clients
- Tu ne récupères pas la TVA sur tes achats
- Ton chiffre d’affaires = ce que le client paie, point.
- Assujetti à la TVA (si tu dépasses les seuils ou si tu optes volontairement)
- Tu factures HT + TVA
- Tu reverses la TVA collectée à l’État
- Tu peux récupérer la TVA sur tes dépenses pro.
Impact sur ton revenu net :
- La TVA n’est jamais un revenu, c’est de l’argent que tu encaisses pour le compte de l’État
- Si tu es assujetti, tu dois bien distinguer :
- ton CA HT (ta vraie base de calcul pour charges et revenu)
- la TVA que tu devras reverser.
- Si tu gères mal, tu peux avoir l’impression de “gagner plus” alors qu’une partie de ce que tu vois sur ton compte ne t’appartient pas.
En micro, les cotisations sociales se calculent sur le CA encaissé, TVA comprise ou non selon les règles en vigueur, mais dans la pratique, pour suivre ton revenu net, il est plus sain de raisonner en HT si tu es assujetti.
La CFE (Cotisation Foncière des Entreprises)
La CFE, c’est un impôt local que paient la plupart des entreprises, y compris les auto-entrepreneurs, à partir de la deuxième année civile d’activité (sauf exonérations particulières).
Concrètement :
- Montant variable selon :
- la commune
- la base minimale fixée localement
- parfois la nature de ton activité.
- Tu la paies une fois par an
- Même si tu as peu de chiffre d’affaires, tu peux devoir une CFE de quelques centaines d’euros.
Impact sur ton revenu net :
- La CFE est une charge fixe annuelle qui vient en moins sur ce qu’il te reste
- Elle n’est pas prise en compte dans les cotisations sociales ni dans l’abattement forfaitaire
- Si tu ne l’anticipes pas, tu peux te prendre une claque en fin d’année.
En pratique, pour bien voir ton revenu final :
- Tu pars de ton chiffre d’affaires
- Tu retires tes cotisations sociales
- Tu retires ton impôt sur le revenu (versement libératoire ou impôt calculé après coup)
- Tu retires tes frais réels (logiciels, déplacements, matériel, etc.)
- Tu retires la CFE et, si tu es assujetti, tu ne comptes pas la TVA comme un revenu.
Ce qui reste à la fin, c’est ton vrai revenu net perso, celui qui paie ton loyer, tes courses et tes vacances.
Quand le versement libératoire est vraiment intéressant
Le versement libératoire, c’est l’option où tu payes ton impôt sur le revenu en même temps que tes cotisations sociales, directement sur ton chiffre d’affaires. En gros, l’URSSAF te prélève un pourcentage en plus, et tu n’auras plus d’impôt classique à payer sur ce CA là (hors autres revenus du foyer).
Il devient vraiment intéressant dans plusieurs cas précis :
- Tu es dans une tranche d’impôt “normale” ou plutôt élevée
- Si ton foyer fiscal est déjà imposé (revenus du conjoint, salaire à côté, etc.), le versement libératoire peut te coûter moins cher que l’impôt calculé au barème classique.
- Les taux du versement libératoire sont fixes sur ton CA, par exemple (à vérifier au moment de l’option, ça peut évoluer) :
- Vente de marchandises : autour de 1 % du CA
- Prestations de services commerciales / artisanales : autour de 1,7 % du CA
- Activités libérales : autour de 2,2 % du CA
- Si ton taux moyen d’imposition “normal” dépasse ça, le versement libératoire devient souvent plus rentable.
- Tu veux un revenu net ultra prévisible
- Tu sais qu’à chaque facture encaissée, X % partent en cotisations + impôt.
- Tu vois tout de suite ce qu’il te reste “vraiment” dans la poche.
- Pas de mauvaise surprise l’année suivante avec un gros solde d’impôt à payer.
- Tu démarres doucement mais tu sais que tes revenus vont vite monter
- Tu peux anticiper une future hausse de ton impôt.
- Le versement libératoire te permet de lisser ton effort fiscal au fil de l’eau, au lieu de te prendre un mur plus tard.
- Tu veux simplifier ta vie administrative
- Une seule logique : “je déclare mon CA, on me prélève tout, c’est réglé”.
- Pas besoin de te casser la tête à estimer ton impôt futur sur ton activité.
Par contre, ce n’est pas intéressant si :
- Tu es peu ou pas imposable au barème classique (revenus faibles au niveau du foyer).
- Tu bénéficies déjà d’abattements et de crédits d’impôt qui réduisent beaucoup ton impôt.
- Tu comptes sur le fait de payer très peu d’impôt sur ton activité (par exemple, tu es rattaché à un foyer avec peu de revenus).
L’idéal, c’est de simuler les deux cas : avec et sans versement libératoire, pour voir ce que ça change sur ton revenu net final.
Comment profiter de l’ACRE et réduire tes charges au début
L’ACRE (Aide à la Création ou Reprise d’Entreprise) te permet de payer moins de cotisations sociales pendant tes débuts en auto-entreprise. En clair, tu gardes plus de revenu net sur ton chiffre d’affaires, surtout la première année.
En pratique, ça donne quoi ?
- Tu bénéficies d’une réduction de taux de cotisations sociales pendant une période limitée (en général la première année civile, parfois un peu plus selon les règles en vigueur).
- Le taux “normal” de cotisations est réduit, ce qui augmente ton revenu net pour le même CA.
Pour en profiter, il faut en général :
- Remplir les conditions d’éligibilité
- Création ou reprise d’entreprise.
- Ne pas avoir déjà profité de l’ACRE récemment.
- Et parfois d’autres critères (situation de demandeur d’emploi, jeune, etc., selon les règles du moment).
- Faire la demande dans les délais
- Soit au moment de la création de ton auto-entreprise.
- Soit via un formulaire spécifique à envoyer dans un délai précis après la création.
- Si tu rates le délai, tu perds l’avantage, donc à ne pas traîner.
- Vérifier que l’ACRE est bien appliquée sur tes déclarations
- Sur ton espace URSSAF, tu dois voir apparaître un taux de cotisations réduit.
- Si tu vois les taux “pleins”, il faut contacter l’URSSAF pour vérifier que ton ACRE est bien prise en compte.
Pourquoi c’est important pour ton revenu net ?
- Avec l’ACRE, pour le même chiffre d’affaires, il te reste plus.
- C’est parfait pour démarrer, investir un peu (matériel, formation, communication) ou simplement respirer financièrement.
- Mais attention : l’ACRE ne dure pas. Quand elle s’arrête, tes charges remontent, donc ton revenu net baisse si tu ne fais pas évoluer ton CA ou tes tarifs.
L’astuce, c’est d’utiliser cette période “allégée” pour :
- Tester ton marché.
- Construire une base de clients.
- Ajuster tes prix en prévision de la fin de l’ACRE.
Que faire si ton revenu net est trop bas par rapport à ton rythme de vie
Tu bosses, tu factures, mais une fois les charges payées, tu te dis : “Tout ça pour ça ?”. Si ton revenu net ne suit pas ton niveau de vie, il faut agir sur plusieurs leviers.
- Regarder la réalité en face avec des chiffres
- Note ton CA moyen mensuel.
- Calcule ton revenu net après charges sociales et impôt.
- Compare avec tes dépenses perso fixes (loyer, nourriture, transports, crédits, etc.).
- Si ton net est en dessous de ce qu’il te faut pour vivre, tu as trois options : gagner plus, dépenser moins, ou changer de cadre (statut, activité, mix salariat + freelance).
- Revoir tes tarifs
- Si tu vends ton temps, tu es peut-être tout simplement trop bas.
- Rappelle-toi : ton tarif doit couvrir
- tes charges sociales
- ton impôt
- tes frais pro
- et te laisser un vrai revenu net.
- Tu peux augmenter progressivement : +10 %, +15 %, en expliquant la valeur que tu apportes, en améliorant ton offre, ton positionnement, ta qualité de service.
- Travailler sur ton mix de clients et de prestations
- Certains clients paient mal ou tard, d’autres paient bien et vite.
- Certaines prestations sont chronophages pour peu de marge, d’autres sont très rentables.
- L’idée : garder ce qui rapporte le plus pour le temps passé, et réduire ce qui te plombe.
- Réduire tes frais fixes pro et perso
- Abonnements logiciels inutilisés.
- Outils doublons.
- Déplacements non optimisés.
- Côté perso, voir si tu peux alléger certaines dépenses le temps de stabiliser ton activité.
- Te poser la question du statut
- Si ton CA commence à être élevé mais ton net reste décevant, il est possible que le statut d’auto-entrepreneur ne soit plus le plus adapté.
- D’autres statuts (EURL, SASU…) permettent parfois de mieux optimiser charges et rémunération, surtout à partir d’un certain niveau de revenus.
- Ne pas rester seul si tu es dans le rouge
- Si tu n’arrives pas à te payer correctement depuis plusieurs mois, ce n’est pas un échec, mais un signal.
- Tu peux te faire aider : accompagnement, expert-comptable, réseau d’entrepreneurs, conseillers spécialisés.
L’objectif, ce n’est pas juste “faire du chiffre”, c’est vivre correctement de ton activité.
Utiliser la calculatrice pour comparer avec d’autres statuts (EURL, SASU…)
À partir d’un certain niveau de chiffre d’affaires, beaucoup d’auto-entrepreneurs se demandent : “Est-ce que je ne gagnerais pas plus en EURL ou en SASU pour le même CA ?”.
La calculatrice de revenu net peut t’aider à y voir clair, même si elle reste une estimation.
Voici comment l’utiliser intelligemment pour comparer les statuts :
- Étape 1 : tu simules ton revenu net en auto-entreprise
- Tu entres ton CA annuel ou mensuel.
- Tu précises ton type d’activité (vente, service, libéral).
- Tu indiques si tu es au versement libératoire ou non, et si tu as l’ACRE.
- Tu obtiens ton revenu net après charges sociales et, si possible, après impôt.
- Étape 2 : tu simules le même CA dans un autre statut
- Selon l’outil, tu peux comparer avec une EURL ou une SASU.
- En général, le simulateur va intégrer
- les cotisations sociales sur ta rémunération
- l’impôt (IR ou IS selon le cas)
- et parfois les dividendes si tu en prends.
- Tu obtiens un revenu net équivalent pour le même chiffre d’affaires.
- Étape 3 : tu compares ce qui t’intéresse vraiment
- Revenu net dans ta poche.
- Simplicité de gestion.
- Protection sociale (retraite, chômage, prévoyance).
- Flexibilité pour te verser plus ou moins selon les mois.
- Ce qu’il faut garder en tête
- La micro-entreprise est simple mais pas toujours la plus optimisée quand ton CA grimpe.
- L’EURL ou la SASU peuvent être plus intéressantes à partir d’un certain seuil de revenus, mais
- la gestion est plus lourde
- il y a plus de frais (comptable, banque, etc.)
- tu dois être à l’aise avec une structure plus “entreprise” que “solo simplifié”.
- Comment utiliser la calculatrice dans ta réflexion
- Tu peux te fixer un scénario :
- “Si je fais 40 000 € de CA, qu’est-ce que ça donne en micro ? En EURL ? En SASU ?”
- “Et si je monte à 60 000 € ? 80 000 € ?”
- Tu regardes à partir de quel niveau de CA un autre statut commence à te laisser plus de net pour le même effort.
- Tu peux aussi tester avec ou sans versement libératoire, avec ou sans ACRE, pour voir l’impact.
La calculatrice ne remplace pas un expert-comptable, mais elle te donne une vision concrète : “Pour tel CA, dans tel statut, il me reste environ tant dans ma poche”. Et ça, pour prendre une décision sereine, c’est précieux.
Bien utiliser notre calculatrice au quotidien
Utiliser la calculatrice avant de fixer un devis ou une prestation
Avant d’envoyer un devis, le réflexe à avoir, c’est simple : tu ouvres la calculatrice et tu vérifies combien il va vraiment te rester dans la poche.
Tu peux faire comme ça :
- Tu entres le montant du devis que tu envisages (par exemple 800 €).
- Tu choisis ton type d’activité (vente, service, libéral).
- Tu indiques ton régime fiscal (versement libératoire ou non).
- Tu lances le calcul.
En quelques secondes, tu vois :
- ton revenu net estimé sur cette prestation
- le montant des cotisations qui partent
- l’impact éventuel de l’impôt si tu es au versement libératoire.
Du coup, tu peux te poser les vraies questions :
- Est-ce que ce devis couvre ton temps, tes frais et ton niveau de vie
- Est-ce que tu dois augmenter ton tarif ou réduire le temps passé
- Est-ce que ça vaut le coup d’accepter cette mission ou pas
Un bon réflexe aussi : tester plusieurs montants. Tu peux par exemple comparer 600 €, 800 € et 1 000 € pour voir à partir de quel prix ton revenu net devient vraiment intéressant.
En gros, la calculatrice te sert de filet de sécurité avant de dire oui à un client. Tu ne fixes plus tes prix “au feeling”, mais en sachant exactement ce que tu vas toucher.
Vérifier ton revenu net avant de changer de grille de tarifs
Quand tu envisages d’augmenter ou de baisser tes tarifs, la calculatrice te permet de voir l’effet réel sur ton revenu net, pas juste sur ton chiffre d’affaires.
Tu peux t’en servir comme ça :
- Tu entres ton CA actuel moyen (par exemple 2 000 € par mois) avec tes tarifs actuels.
- Tu notes le revenu net affiché.
- Tu simules ta nouvelle grille de tarifs en augmentant ou baissant le CA (par exemple 2 400 € ou 1 800 €).
- Tu compares les résultats.
Tu vas voir que :
- une petite hausse de tarifs peut parfois faire une grosse différence sur ton net
- à l’inverse, une baisse de prix pour “attirer plus de clients” peut vite plomber ton revenu réel si tu ne compenses pas en volume.
Tu peux aussi tester différents scénarios :
- “Si je passe de 50 € à 70 € de l’heure, combien je gagne en plus par mois en net”
- “Si je propose un forfait plutôt qu’un tarif horaire, est-ce que je m’y retrouve vraiment”
L’idée, c’est de ne plus changer tes prix à l’aveugle. Tu ajustes ta grille en fonction du revenu net que tu veux atteindre, pas juste en copiant les tarifs des autres.
Suivre l’évolution de ton revenu net mois par mois
La calculatrice n’est pas juste un outil ponctuel. Tu peux t’en servir comme un tableau de bord simple pour suivre ton activité.
Chaque mois, tu peux :
- Entrer ton chiffre d’affaires du mois.
- Garder les mêmes paramètres (activité, régime fiscal, etc.).
- Noter ton revenu net estimé dans un petit tableau perso (Excel, Notion, carnet, peu importe).
En quelques mois, tu vois :
- si ton revenu net progresse ou stagne
- quels mois sont forts et quels mois sont faibles
- l’impact d’un nouveau client, d’une hausse de tarifs ou d’une baisse d’activité.
Tu peux aussi te fixer un objectif de revenu net (par exemple 1 800 € par mois) et t’en servir comme repère :
- Si tu es en dessous plusieurs mois de suite, tu sais qu’il faut agir
- Si tu es au-dessus, tu peux décider de lever un peu le pied ou de mettre de côté
Astuce utile : fais au moins un point trimestriel. Tu regardes la moyenne de ton revenu net sur 3 mois, ça lisse les variations et ça te donne une vision plus réaliste que juste un mois isolé.
Quand consulter un expert-comptable en complément du simulateur
La calculatrice te donne une estimation rapide et super pratique pour le quotidien. Mais il y a des moments où un expert-comptable peut vraiment t’aider à aller plus loin.
Tu peux envisager de le consulter quand :
- Tu approches des seuils de chiffre d’affaires et tu te demandes si tu dois changer de statut.
- Tu veux comparer micro-entreprise vs EURL vs SASU de façon précise, avec ton cas réel.
- Tu as des revenus mixtes (salarié + auto-entrepreneur, chômage + activité, etc.) et tu veux optimiser ton impôt.
- Tu commences à avoir pas mal de frais, investissements, abonnements, et tu te demandes si la micro-entreprise est encore le bon choix.
- Tu veux préparer un projet perso important (crédit immo, achat, déménagement) et tu as besoin de chiffres solides à présenter.
En gros, la calculatrice te sert pour :
- tes décisions rapides
- tes simulations du quotidien
- vérifier que tu restes dans les clous.
L’expert-comptable, lui, sert pour :
- les choix stratégiques
- les optimisations fiscales plus poussées
- la sécurisation de ta situation sur le long terme.
Tu peux d’ailleurs arriver chez lui avec les résultats de la calculatrice et dire : “Voilà ce que je gagne en net selon ce simulateur, est-ce que c’est cohérent avec ma situation, et comment je peux améliorer ça”
La combinaison des deux est idéale :
- la calculatrice pour être autonome au quotidien
- un pro pour valider et optimiser les grandes décisions de ton activité.