AccueilArrow iconBlogArrow icon
Auto-entreprise et Freelance

Facture électronique : ce que doivent savoir les indépendants

25.10.2025
Par
Arthur Lambert
Nos articles vous aident à simplifier la gestion de votre entreprise et gagner du temps.

Qu’est-ce que la facture électronique ?

La facture électronique — ou « e-facture » — désigne une facture émise, transmise et conservée sous forme dématérialisée, selon des conditions garantissant l’authenticité de l’émetteur, l’intégrité du contenu et la lisibilité. (bpifrance-creation.fr)

Autrement dit : ce n’est pas simplement l’envoi par mail d’un fichier PDF d’une facture papier. Ce type d’envoi peut rester «facture dématérialisée» mais n’a pas toutes les caractéristiques d’une facture «électronique» conforme à la réforme. (Le Blog - Abby)

La facture électronique comprend en général :

  • Des données structurées (format type XML ou format «mixte» PDF+XML) pour permettre le traitement automatique. (Indy)
  • Un circuit d’émission, de transmission et de réception via des plateformes agréées, interconnectées avec l’administration fiscale (ou à terme). (Le Blog - Abby)
  • Une obligation de conservation numérique selon les règles (même si ce point revient aux factures en général).

Pourquoi cette réforme ?

La généralisation de la facture électronique répond à plusieurs objectifs :

  • Alléger la charge administrative, réduire les coûts pour les entreprises (papier, impression, envoi manuel, rapprochements…). (bpifrance-creation.fr)
  • Réduire les délais de paiement et fiabiliser le traitement comptable/administratif. (Wikipédia)
  • Lutter contre la fraude à la TVA : grâce à une meilleure traçabilité, l’administration aura accès aux données plus rapidement. (impots.gouv.fr)
  • Améliorer la connaissance en temps réel de l’activité économique pour les pouvoirs publics. (impots.gouv.fr)

Pour un indépendant, cela signifie : moins de papier, plus d’automatisation, mais aussi une obligation de s’y conformer.

Qui est concerné ? Et à partir de quand ?

Qui est concerné ?

  • Toutes les entreprises établies en France et assujetties à la TVA sont concernées par la facture électronique dans les échanges B2B (entre entreprises). (Ministère de l'Économie)
  • Même les indépendants en franchise en base de TVA (micro-entrepreneurs non redevables de TVA) sont «assujettis» et donc doivent se préparer à la réception, voire à l’émission selon les cas. (Réseau ARAPL)
  • On parle essentiellement des échanges «entre professionnels» (B2B) nationaux. Les ventes à des particuliers (B2C), les opérations export/intra-communautaires ont un traitement différent (e-reporting). (pennylane.com)

Et le calendrier ?

  • Obligation de recevoir des factures électroniques (via plateforme agréée) pour toutes les entreprises assujetties dès le 1er septembre 2026. (Réseau ARAPL)
  • Obligation d’émettre des factures électroniques :
    • dès le 1er septembre 2026 pour les grandes entreprises/entreprises de taille intermédiaire (ETI). (Ministère de l'Économie)
    • dès le 1er septembre 2027 pour les PME, TPE et micro-entreprises. (Le Blog - Abby)

Si vous êtes indépendant, il est donc urgent de vous préparer, même si vous n’avez pas encore l’obligation d’émettre.

Que change pour vous, indépendant ?

Voici ce que vous (en tant qu’indépendant) devez regarder de près :

1. Vous devez être capable de recevoir des factures électroniques dès 2026

Même si vous n’émettez pas encore, vos fournisseurs pourront vous facturer par ce biais. Vous devez donc :

  • choisir ou être référencé sur une plateforme agréée (Plateforme de Dématérialisation Partenaire, PDP, ou Plateforme Agréée) ; (pennylane.com)
  • adapter vos systèmes (logiciel de comptabilité, méthode d’archivage, etc.) pour pouvoir réceptionner, traiter et archiver ces factures.

2. Si vous avez des clients professionnels, vous devez anticiper l’émission

  • Même en micro-entreprise ou profession libérale, l’émission deviendra obligatoire à terme. (Le Blog - Abby)
  • Vous devez vous assurer que votre logiciel de facturation ou votre outil de facturation supporte les formats et les circuits requis (XML, Factur-X, etc.). (Indy)
  • Vous devez ajouter dans vos factures les mentions obligatoires (qui restent celles d’une facture classique) + vérifier que votre modèle est conforme. (bpifrance-creation.fr)

3. Format & transmission : ce n’est pas «juste un PDF»

Un simple PDF envoyé par email ne suffit plus dans le cadre des échanges B2B. Il faut :

  • un format structuré (ex : UBL, CII, Factur-X) compatible avec traitement automatique. (Indy)
  • passer par une plateforme agréée plutôt qu’un simple mail. (Le Blog - Abby)

4. Archivage & traçabilité

Bien que cela s’applique aussi aux factures papier, avec la facture électronique l’archivage numérique devient indispensable, et la traçabilité (émission, transmission, réception) doit être assurée. Cela peut impliquer un nouvel outil ou un accompagnement comptable plus poussé.

5. Opérations hors champ

Certaines opérations ne sont pas concernées par l’obligation d’émission de facture électronique :

  • les prestations/marchés exonérés de TVA (santé, formation, associations à but non lucratif…) (Réseau ARAPL)
  • les opérations à l’export ou intra-communautaires sont soumises à l’e-reporting plutôt qu’à la facture électronique obligatoire. (pennylane.com)

Quels bénéfices pour vous ?

Passer à la facture électronique, ce n’est pas seulement respecter une obligation – c’est aussi l’occasion de :

  • réduire les coûts liés à la facturation (temps de saisie, envoi, papier, erreurs). (Wikipédia)
  • améliorer la rapidité de traitement des factures clients et fournisseurs, ce qui peut améliorer votre trésorerie. (Le Blog - Abby)
  • fiabiliser vos échanges, améliorer votre image «enter the 21st century», et tranquilliser vos échanges avec votre comptable.
  • être prêt avant l’obligation, ce qui évite stress, surcharge ou mise en conformité précipitée.

Que faire pour se préparer ?

Si j’étais à votre place (en tant qu’indépendant), je mettrais en place les actions suivantes :

  1. Vérifier votre logiciel de facturation actuel : est-il compatible facture électronique ? Supporte-t-il les formats (Factur-X, etc.) ? Peut-il être relié à une plateforme agréée ?
  2. Choisir une plateforme agréée (PDP) ou vérifier si votre prestataire vous propose cette intégration.
  3. Mettre à jour vos modèles de factures (mentions obligatoires, format, conservation) et prévoir un processus interne clair pour émission/réception/archivage.
  4. Former ou s’autoformer à la facturation électronique (soyez prêt avant 2026, même si l’émission ne vous concerne que plus tard).
  5. Communiquer avec vos clients/prospects : informez-les que vous serez capable d’émettre/recevoir des factures électroniques – cela peut même être un avantage.
  6. Archiver vos factures, assurer la traçabilité et garder les justificatifs numériques et/ou papier selon votre situation.

En résumé

Pour un indépendant, la facture électronique est à la fois un changement réglementaire imminent et une opportunité de moderniser votre gestion. Il ne faut pas attendre l’échéance pour y penser : dès maintenant, adoptez les bons réflexes. Vous devez être prêt à recevoir des factures électroniques dès septembre 2026, et à émettre dès septembre 2027 si vous êtes micro-entrepreneur. Ne laissez pas la réforme vous surprendre

**cta**

Le temps c’est de l’argent alors sauvez les deux

Créer gratuitement et rapidement votre premier devis

*Mondevisfacile s’engage à toujours laisser la création de devis gratuitement sans création de compte

Faites votre premier
devis gratuitement
et 3 minutes